Ces voyageurs clandestins ont été ramenés au bercail avec le concours du gouvernement camerounais et celui de l’Organisation internationale de migrations (OIM).
Ces voyageurs ont débarqué à l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen en provenance de la Libye. La Libye est en effet, le pays africain où l’on retrouve l’essentiel des candidats à l’immigration vers l’Europe. Ces Camerounais rejoignent ainsi la terre natale après avoir enduré d’énormes souffrances. Un calvaire au désert et dans les prisons libyennes. À leur arrivée, ils chantent fièrement l’hymne national pour marquer leur ouf de soulagement. Pour ces derniers, « l’expérience n’est pas à renouveler.» Mieux encore, « on est bien au Cameroun ».
Prise en charge
L’OIM organise avec les autorités camerounaises l’accueil des migrants. Elle conduit une opération d’accompagnement pour les Camerounais déjà ramenés au bercail. En outre, l’organisation participe à la prise en charge psycho-sociale des rapatriés. Dans ce sens, elle soutenue par plusieurs ministères et organisations. Entre autres, le ministère de la Santé, la Délégation générale à la sûreté Nationale, le ministère des Relations extérieures et l’Organisation Mondiale de la Santé. Par ailleurs, l’OIM fournit une assistance humanitaire aux populations en détresse. Puis, elle identifie à terme des espaces de recasement provisoire.
Statistiques
À date, l’on dénombre 915 migrants camerounais de retour au bercail. Ils viennent à la fois de l’Europe et des pays africains tels que le Maroc, la Mauritanie, la Libye, le Niger et le Mali. 111 d’entre eux sont éligibles au programme d’accompagnement et d’insertion financé par l’Union Européenne. 425 dossiers qui sollicitent un appui financier sont déjà en étude. Pour ceux dont les dossiers seront retenus, l’eldorado sera construit sur place.
Esther Fossi (Stagiaire)
