Les militaires soudanais essayent de prendre le contrôle du pays

Militaires soudanais

Des militaires soudanais ont interpellé dimanche soir plusieurs politiciens et fonctionnaires dans le pays et ont pris le contrôle des sites d’infrastructure clés. Le premier ministre soudanais Abdallah Hamdok assigné à résidence a appelé ses partisans à manifester.

Le compromis entre les autorités militaires et civiles du Soudan, qui existait depuis le renversement du président Omar el-Bechir en 2019, a ainsi été rompu. Voici les faits que TASS a rassemblés.

Les événements dans le pays

  • Les militaires et les forces de l’ordre soudanais ont commencé à interpeller les fonctionnaires suite à la réunion entre Abdallah Hamdok et le président du Conseil de souveraineté, le général Abdel Fattah al-Burhan.
  • Abdallah Hamdok et son conseiller ont été assignés à résidence. Certains ministres et leaders des partis politiques ont été interpellés.
  • Selon la chaîne de télévision Al Arabiya, les services de téléphonie mobile et d’internet ont cessé de fonctionner dans la ville de Khartoum, la capitale soudanaise. L’armée a fermé les entrées dans la ville, les ponts et les rues centrales, la circulation routière est complètement bloquée.
  • L’armée soudanaise a pris le contrôle du bâtiment de la chaîne Al Arabiya à Khartoum.
  • L’aéroport international de Khartoum est également bloqué.

La réaction des Soudanais

  • Abdallah Hamdok, avant d’être interpellé, a appelé ses partisans « à sortir dans les rues, à protéger la révolution, mais à manifester pacifiquement ».
  • Les partisans de l’Alliance pour la liberté et le changement, le principal mouvement de l’opposition, ont également appelé le peuple à sortir dans les rues et à s’opposer aux « tentatives des militaires d’usurper le pouvoir. »
  • Des Soudanais se rassemblent déjà pour manifester. Le syndicat des médecins a annoncé une grève: les médecins ne fourniront des soins qu’en cas d’urgence, tout le personnel sera retiré des hôpitaux militaires.
  • Une déclaration d’Abdel Fattah al-Burhan est attendue dans quelques heures. Selon les sources d’Al Arabiya, il annoncera l’état d’urgence dans le pays et suspendra la déclaration constitutionnelle, qui a été signée le 17 août 2019 par le Conseil militaire et l’Alliance pour la liberté et le changement et est considérée comme le principal cadre législatif pour la période intérimaire de trois ans et trois mois.

Tout ce qui a précédé

  • La crise entre les autorités militaires et civiles, qui s’est développée depuis le renversement d’Omar el-Bechir, dure depuis plusieurs semaines.
  • Pour la deuxième semaine, les partisans de l’armée manifestent dans le pays, exigeant la démission du gouvernement. En même temps, les autorités civiles cherchent à mettre fin à la période intérimaire et le transfert du pouvoir aux civils.
  • La police soudanaise a utilisé dimanche du gaz lacrymogène pour disperser des centaines de manifestants qui avaient essayé de bloquer l’une des rues centrales de la capitale.
  • Les autorités de Khartoum estiment que des partisans d’Omar el-Bechir, qui est toujours en détention après son renversement, sont impliqués dans les émeutes.

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