Cameroun : Michael Doranl redonne de l’allure aux chaussures

Michael Doranl

Artisan et commerçant, le jeune homme les répare et les rénove dans un coin du marché Mokolo.

Le confort de sa clientèle est indispensable pour Michael Doran. Chaque matin, le cordonnier s’attèle à mettre de la propreté dans son espace de travail. Cette étape terminée, il peut accueillir ses clients dans un cadre agréable. « Mon objectif est de voir mes clients satisfaits non seulement du lieu où ils se trouvent mais aussi des services commandés», explique-t-il. Originaire du Nord, ce jeune homme démontre aux yeux de ses confrères et clients l’amour qu’il porte pour son activité. La cordonnerie est un métier peu considéré. Aujourd’hui, dans certains quartiers à l’instar de Mokolo, nombreux sont ces jeunes qui, à la recherche de leur gagne-pain quotidien, se livrent de plus en plus à cette profession noble et rentable. Michael Doran en fait partie. Il dit s’épanouir dans l’exercice de son métier. « Je pratique cette activité depuis quatre années. Je me suis lancé dans la cordonnerie parce qu’après mes études, j’ai cherché un job sans succès. Ce travail au moins me maintient jour après jour, et avec lui, je suis détendu», ajoute-t-il.

Les travaux de réparation du cordonnier ne sont pas donnés à tout le monde. Exercer cette activité requiert une grande habileté manuelle. Elle s’articule autour de principaux éléments tels que la remise en état et la fabrication de chaussures. Pour ce jeune âgé de 27 ans, gérant de son propre business, le coût des réparations à effectuer s’estime en fonction du délai d’exécution. Il décolle les semelles ou les talons abîmés, puis les reproduit. Il arrive qu’il puisse les remplacer par des modèles préfabriqués en cuir, bois ou caoutchouc et se rassure d’utiliser des colles adaptées aux différents matériaux, des clous et ponceuse afin de peaufiner son travail.

Les différentes opérations réalisées par ce dernier relèvent de la minutie dans les gestes et de la patience. Il est important de disposer de certaines compétences afin d’être une référence dans le domaine. Grâce à ses nombreuses connaissances techniques, Michael Doran parvient au quotidien à subvenir à ses différents besoins et à ceux de ses frères. Malgré le fait qu’il s’en sorte, il n’exclut tout de même pas les difficultés qu’il rencontre dans ce domaine. « Je dois la plupart du temps me tenir debout et faire face aux odeurs des solvants, de la colle, la poussière et quelquefois, des piqures d’aiguille», dit-il.

N’étant pas totalement satisfait de ce que la cordonnerie rapporte, Michael Doran s’est converti également dans l’activité de customisation pour améliorer davantage son bénéfice journalier. «J’habille régulièrement des sacs et chaussures en tissu pour faire ‘’swagg’’. Et cette pratique me rapporte 2.000 Fcfa à 10.000 Fcfa par jour en plus de la cordonnerie ».

Roseline Ewombe (Stagiaire)

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