Un incident tragique vient de frapper le Lycée de Makepè à Douala V où un élève de première A4 a perdu la vie ce samedi 26 avril. Le jeune Ndogmo est décédé des suites d’une violente altercation avec un camarade de classe survenue pendant une épreuve de sciences humaines. Cette affaire soulève de graves questions sur la sécurité en milieu scolaire et la montée inquiétante des violences entre élèves dans les établissements camerounais.
Enquête exclusive : Comment un conflit banal a conduit à une mort bouleversante
Le drame a débuté vendredi 25 avril 2025 lors d’une séance d’examen. L’élève Ndogmo, soupçonné de triche par une enseignante, a été contraint de changer de place, occupant celle de son camarade Epée.
« On va régler ça dehors », aurait menacé Epée, visiblement irrité par cette situation. Selon les premiers témoignages recueillis, ce dernier a ensuite sollicité l’aide d’un autre élève nommé Lachio.
Jules Roger Manyaka, proviseur de l’établissement, a rapidement été alerté par l’infirmière. « La situation étant complexe, j’ai immédiatement ordonné le transfert du jeune Ndogmo d’abord au Centre médical d’arrondissement de Bonamoussadi, puis à l’hôpital Laquintinie », a-t-il précisé.
Malgré l’insistance des responsables pour connaître l’objet utilisé lors de l’agression, aucun élève n’a fourni de précisions. Le scanner réalisé à l’hôpital a révélé des lésions crâniennes importantes, expliquant le décès survenu samedi après-midi.
Actuellement, une enquête a été ouverte par la brigade de gendarmerie de Bonamoussadi. Les deux élèves impliqués ont été interpellés, avec Epée qui accuse désormais Lachio d’avoir porté le coup fatal.
Cette tragédie intervient trois mois après les mesures disciplinaires renforcées annoncées par le Ministère des Enseignements Secondaires suite à une augmentation de 43% des incidents violents dans les lycées du Littoral depuis septembre 2024.
Nathalie Mouen, déléguée départementale des Enseignements secondaires du Wouri, était attendue à l’établissement pour une communication officielle. Pensez-vous que nos écoles font assez pour prévenir ce type de violence entre élèves?