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L'ouverture sur le Cameroun

Douala : 28 détenus remis en liberté

Graciés par le chef de l??Etat, ces derniers sont sortis de prison hier grâce à une association qui a payé leurs amendes.Vingt-huit détenus de la prison centrale de Douala vont passer la fête de Saint Sylvestre avec leur famille. Ces derniers font partie des 461 prisonniers ayant bénéficié de la grâce présidentielle. En effet, la première vague des bénéficiaires de cette grâce présidentielle, constituée de 107, a recouvré la liberté le 1er décembre dernier. Faute de moyens financiers, ces 28 prisonniers, dont un Nigérian, étaient obligés de payer la contrainte par corps. C??est ainsi que certaines associations se sont mobilisées pour les aider à retrouver la liberté.

Hier, jeudi 29 décembre, l??Association des réfugiés sans frontières a tendu la main à ces contraignables en payant leurs amendes. Lesquelles s??élèvent à 814.000 Fcfa. Par ailleurs, une somme de 30.000 Fcfa a été remise à chaque détenu libéré pour qu??il puisse s??acheter quelques vêtements, un repas et assurer son transport pour regagner sa famille. «Nous avons choisi d??aider les détenus vulnérables qui ne peuvent pas payer les amendes, faute de moyens financiers.Ces derniers sont incapables de payer les 26.000 Fcfa qu??on leur demande. Par conséquent, ils sont maintenus en prison pendant des mois alors qu??ils ont déjà purgé leur peine», indique Daniel Moundzego, président de l??Association des réfugiés sans frontières (Arsf).«C??est une action que nous menons par élan de coeur et de solidarité», poursuit ce dernier. Ladite action s??inscrit dans le cadre du projet de défense des droits des personnes détenues et amélioration de leurs conditions de détention au Cameroun (3dacdet). Pour être éligible, il fallait être un détenu vulnérable incapable de payer son amende et avoir une bonne conduite pendant son séjour carcéral. «Il s??agit des prisonniers qui ne risquent pas d??être abattus une fois en liberté, parce qu??ils ont une fois de plus braqué ou volé», argue Daniel Moundzego.Pour le régisseur dudit pénitencier, Dieudonné Engonga Mintsang, cette mise en liberté des contraignables vient décongestionner la prison. «81 contraignables de la deuxième phase de remise en liberté attendent toujours les élans de coeur des âmes de bonne volonté», confie le régisseur. Par ailleurs, 210 autres détenus ayant bénéficié de la grâce présidentielle sont toujours retenus en prison. «Ce sont les détenus de la troisième phase qui, en plus de la contrainte par corps, purgent une autre peine», explique Dieudonné Engonga Mintsang. Les villes de Yaoundé et Maroua sont également concernées pour cette première phase du projet 3dacdet.
 

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