Des astuces pour rattraper le retard numérique du du Cameroun

Dans son exposé introductif hier en marge du forum sur l’économie numérique, le Directeur en charge des licences à l’ART a proposé quelques types de réflexion pour résoudre le problème.
Lors de son message de fin d’année à la Nation, le président de la République, Paul Biya indiquait que tout devait être mis en œuvre pour le développement de l’économie numérique au Cameroun. Ce type économique niche de croissance et d’emplois ne peut se faire sans la réduction de la fracture numérique selon les experts. Car, le pays accuse un sérieux retard dans ce domaine selon le chef de l’Etat. Dans son exposé introductif en marge du forum sur la contribution des services de 3G et 4G dans l’économie numérique, André Ngounou Essono, le Directeur en charge des licences à l’Agence de régulation des Télécommunications (ART) a relevé un certain nombre de constats qui, s’ils sont bien maîtrisés pourront faciliter le développement de l’économie numérique. L’expert de l’ART a constaté une duplication en termes d’infrastructures de fibre optique. Toute chose qui entraîne le surcoût des télécommunications et le désordre urbain du fait de la détérioration de certains axes des villes pour les raisons de pose de la fibre optique. Aussi, certaines entreprises telles que la Campost, Cotco, la Société nationale des Hydrocarbures et Eneo pour ne citer que celles-là ont développé des infrastructures de fibre optique dont elles n’en utilisent qu’une infime partie pour leurs différents besoins. Ceci constitue un gâchis selon lui, parce que ces entreprises disposent près de 3000 KM de fibre optique contre environ 1200 KM seulement dont dispose Camtel. Ces infrastructures devraient être mises à profit plutôt que d’en créer d’autres selon lui. Car Cotco ne dispose que de 6 brins de fibre optique tandis qu’Eneo n’utilise que 96 brins. Pour rattraper le retard numérique qu’accuse le Cameroun, André Ngounou Essono suggère une définition claire du besoin du Cameroun en termes de kilomètres de fibre optique. « Il faut que l’on sache combien de kilomètres de fibre optique dont a besoin le Cameroun. D’aucuns parlent de 20.000 KM, tandis que d’autres parlent de 40.000 ou encore 100.000 Km. Ceci fait que l’on ne sait vraiment pas combien de kilomètres de fibre optique il nous faut », a-t-il expliqué. A ce préalable s’ajoute la définition de la durée des travaux ainsi que des financements adéquats. Il suggère également, le déploiement de la fibre optique à côté des grands projets d’infrastructures.

JPN

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *