Décaissement tardif des frais de scolarité : le SNAES met Afriland First Bank sur le banc des accusés

Roger Kaffo

Au moment où l’on s’achemine vers la rentrée du second trimestre, le Syndicat national autonome de l’enseignement secondaire (SNAES) à travers une correspondance saisi le Premier Ministre Chef du Gouvernement Chef Joseph Dion Ngute sur le fait que les établissements publics du secondaire sont sérieusement pénalisés par le retard observé dans le décaissement des paiements électronique, des frais de scolarité. Dans cette note, un doigt accusateur est pointé sur l’établissement bancaire Afriland First Bank.

En effet, les établissements scolaires publics du secondaire peinent toujours à accéder aux frais de scolarité exigibles payés par les élèves. Selon Roger Kaffo Fokou, le secrétaire général du SNAES qui signe la lettre, depuis deux années, Afriland First Bank Cameroun domiciliataire des fonds collectés par Campost, Express Union, MTN et UBA, accuse du retard dans le décaissement des fonds au profit des établissements secondaires concernés.

Toute chose qui impacte négativement sur le fonctionnement desdits établissements. S’il est vrai que pour équiper leurs écoles, les chefs d’établissement puisent parfois dans les caisses des Associations des parents d’élèves et d’enseignants (APEE), force est de reconnaître que ces ressources sont très limitées. Le recours au crédit, qui est également une éventualité, a quant à lui pour conséquence de renchérir les dépenses dans un contexte où les ressources sont en dessous des besoins exprimés par les établissements.

Une situation préoccupante pour ces établissements, surtout quand elle devient récurrente, d’où la demande formulée au Premier Ministre de prendre des mesures appropriées, pour apurer les comptes de l’exercice 2019-2020, et rétrocéder aux établissements scolaires, dans les plus bref délai, l’ensemble de ce qui leurs est dû pour l’année en cours.

Pour mémoire, depuis août 2018, le ministère des Enseignements secondaires a opté pour la digitalisation du paiement des frais exigibles et d’examen. Le but de cette décision étant d’une part de mieux contrôler les effectifs, et d’autre part de mettre de l’ordre dans la gestion financière jugée « chaotique » jusqu’alors dans les établissements scolaires.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *