La nouvelle a frappé le Cameroun ce mercredi 15 janvier 2025. David Abouem à Tchoyi, figure emblématique de l’administration camerounaise, s’est éteint à Yaoundé des suites d’un arrêt cardiaque. Au-delà des titres officiels qui jalonnent son parcours, c’est surtout son rôle crucial dans le rapprochement entre les communautés anglophone et francophone qui marque son héritage.
L’architecte méconnu du dialogue anglophone-francophone tire sa révérence
Peu de hauts fonctionnaires peuvent se targuer d’avoir dirigé successivement les deux régions anglophones du pays. Comme le rapporte 237online.com, son mandat de gouverneur, d’abord dans le Nord-Ouest puis dans le Sud-Ouest, lui a permis de développer une compréhension intime des réalités du terrain. Cette expérience unique a façonné sa vision d’un Cameroun véritablement bilingue et multiculturel.
L’ultime combat pour l’unité nationale
Jusqu’à ses derniers jours au sein de la Commission nationale du bilinguisme et du multiculturalisme, David Abouem à Tchoyi œuvrait pour un dialogue constructif entre les différentes composantes de la nation. Sa dernière apparition publique lors de la présentation des vœux à Paul Biya le 10 janvier 2025, soit cinq jours avant son décès, témoigne de son engagement inébranlable pour la cause nationale.
Son passage au secrétariat général de la présidence (1984-1985) a été marqué par des initiatives concrètes pour promouvoir le bilinguisme dans l’administration publique, bien avant que cela ne devienne une priorité nationale.
