Crise anglophone : Épeuré, le Cardinal Tumi demande l’amnistie générale et le retour de l’armée dans les casernes

Le Cardinal Christian Tumi est libre

10 jours après son enlèvement, il s’est confié à nos confrères de Radio France Internationale.

Après quelques jours de repos et d’examens médicaux, l’Archevêque émérite de Douala a accepté de s’exprimer, après le bref enlèvement qu’il a subi les 5 et 6 novembre dernier. Comme il est connu de tous, il avait été kidnappé à Kumbo dans la Région anglophone du Nord-Ouest, alors qu’il était en compagnie du Fon des Nso, par des hommes se présentant comme des indépendantistes anglophones. Le Cardinal Tumi aujourd’hui âgé de 90 ans a toutefois assuré avoir été traité avec respect par les terroristes.

Il affirme avoir parlé politique avec ces derniers. Le prélat le plus capé de l’église Catholique Romaine au Cameroun appelle désormais le Président Paul Biya à jouer la carte de l’apaisement dans les Régions anglophones, une zone déchirée par des années de conflit. « Ils voulaient savoir ce qu’est mon opinion sur la forme de gouvernement du pays. Je leur ai dit, c’est le fédéralisme. Et ils ont dit non, qu’ils veulent que je fasse tout pour le retour du Southern Cameroon, je leur ai dit non. J’étais comme eux, j’étais un jeune homme à la réunification, que nous avions la paix à la réunification. », a déclaré le Cardinal Christian Tumi au cours d’une interview accordée à Radio France Internationale ce lundi 16 novembre 2020.

Cependant l’Archevêque émérite de Douala ne s’est pas arrêté en si bon chemin. Il a terminé son témoignage en proposant au Président de la République une voie de sortie pour cette crise qui perdure depuis quatre années déjà : « Je crois que c’est au Chef de l’État maintenant de faire quelque chose. Je crois qu’il peut le faire, c’est-à-dire déclarer l’amnistie pour qu’il aie la paix, et pour que les enfants aillent à l’école, que les salles de classe soient remplies par les enfants. Il faut que l’armée rentre dans les casernes, et que ses garçons là déposent les armes ».

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