Covid-19 : Voici pourquoi le traitement de Kleda est boudé dans les hôpitaux au Cameroun

Elixir Covid

Outre la mauvaise volonté des autorités, le médicament de Kléda n’offre aucune possibilité de se faire de l’argent aux personnels soignants.

Lors d’un point de presse donné le 05 juin à Douala, Mgr Samuel Kleda l’Archevêque métropolitain de la capitale économique du Cameroun, a officiellement présenté au journaliste l’Elixir Covid et l’Adsad Covid, les deux produits qu’il a mis au point pour le traitement du Covid19. Une thérapie qui selon les statistiques est en train de faire ses preuves sur le terrain, notamment avec plus de trois milles malade du Covid guéris. Mais cette rencontre avec la presse nationale et internationale a également permis au prélat d’exprimer sa désolation vis-à-vis du personnel soignant des structures sanitaires publiques. « … mais je regrette une chose, parce que certains médecins, surtout dans les hôpitaux publics, refusent que le traitement soit appliqué à leurs patients. Ils ont pleinement le droit, c’est pourquoi je me tourne vers le gouvernement, vers nos autorités pour que ce problème soit résolu », déclare-t-il avant de continuer : « Pour les hôpitaux publics, il faut être clair, les produits ne sont pas déposés là-bas. En y réfléchissant, je me dis qu’ils n’ont pas reçu l’autorisation de leur hiérarchie d’appliquer ces produits. ».

Le propos du Mgr Samuel Kleda, quoi que enrobés de bienveillance, est claire comme de l’eau de roche. Ses produits contre le Covid19 bien que très efficaces sont boudés par les fonctionnaires des installations hospitalières publiques. Les médecins en première ligne dans l’éradication de la pandémie n’en veulent manifestement pas. Les causes de cette déconvenue sont simples. D’une part les autorités, notamment ceux en charge de la santé n’ont pas donné de consigne pour que ce médicament soit admis dans les centres hospitalier de l’Etat, en dépit de sa gratuité et de son efficacité. Une incurie qui est à déplorer quand on sait que la prise en charge d’un malade tel que déclinée est autour de 300 milles frs/jour.

Sur un tout autre plan, l’administration de ce médicament dans les hôpitaux publics va l’encontre du principe du « Mapartisme » du Pr Hubert Mono Ndjana, c’est-à-dire « ma part c’est quoi dedans ; qu’est-ce que j’y gagne ? » Ça se comprend, parce qu’avec ce produit, il n’y aura ni bon de commande, ni surfacturation, et encore moins de pourboire, puisque c’est totalement gratuit. La logique mercantiliste et l’affairisme comme on peut le constater a pris le dessus sur les priorités de survie de la population. Dommage pour le Cameroun !

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