Coronavirus: Booster la pharmacopée traditionnelle africaine

Alors que dans ses avancées morbides, le coronavirus pénètre de plein fouet, le continent africain, des voix s’élèvent pour la nécessaire association des chercheurs endogènes, les tradipraticiens, l’équation des vertus thérapeutiques de la pharmacopée traditionnelle.

Au Cameroun, comme partout ailleurs, les chiffres des patients testés positifs grimpent à grande échelle. Depuis que le coronavirus sévit, à écouter les médecins et les chercheurs africains, il y a des raisons de penser qu’ils peuvent affronter le Covid 19 qui fait tant de ravages et dégâts. La chance qu’a le continent africain, c’est qu’à la différence des autres, la crise sanitaire d’Ebola par exemple, le Covid-19 a, aux premiers abords, épargné les africains. Expériences d’ailleurs, les enjambées actuelles du Covid-19 en Afrique donnent à penser que les gouvernements africains ont eu le temps d’examiner d’apprendre de la tragédie, l’alternative des confinements, en l’occurrence. En tirant des leçons des expériences des autres, l’Afrique peut faire volte-face, édicter des règles et ses mesures barrières. Pour l’heure, on assiste à l’éveil de l’Afrique. Des pays comme: le Burkina Faso, le Rwanda, le Sénégal, le Tchad, la Côte-d’Ivoire, la Tanzanie ont invité les traditionalistes à la réflexion. Mais le continent africain se réduit à des équations solitaires, alors que c’est en groupe qu’il faut agir, dans un élan de solidarité et la mutualisation des chercheurs africains que le continent peut sauver le monde.

On aurait bien aimé voir en première ligne, l’union africaine organiser le plan de riposte. C’est à ce niveau que le financement de la recherche devient une urgence. Il s’agit pour l’Afrique dans un esprit de groupe, un mouvement d’ensemble, de dégager des fonds et des moyens nécessaires pour booster le développement de la recherche au niveau endogène; raviver la flamme de la pharmacopée traditionnelle. Depuis la découverte du mystérieux Covid-19, les regards sont tournés vers les chercheurs du monde entier et l’Afrique. Au Cameroun par exemple, es sociétés des chercheurs endogènes ont perdu le sommeil. Sous la houlette de Madeleine Tchuinté ministre de la recherche scientifique et de l’innovation (Minresi), les démarches scientifiques sont confiées à l’institut des recherches et d’études des plantes médicinales. « Dans le cas d’espèce, nous nous trouvons là, devant une nouvelle maladie émergente. La recherche se doit d’appuyer le gouvernement dans les conditions d’une meilleure appréciation de cette épidémie. Dans notre centre de recherche sur les maladies émergentes et Ré-émergentes, nous avons déjà une sérotheque qui contient près de mille (1.000) sérums qui ont un virus de ce type » affirme le professeur Jean-Louis Essame Oyono, directeur de recherches médicales.

Éviter le mimétisme

L’Afrique doit chercher sa voie dans le cadre d’une stratégie globale africaine. il faut réunir les tradi-praticiens, les marabouts, les guérisseurs traditionnels, en somme, toutes les entités en mesure de converger vers le même idéal: mettre en déroute le Covid-19. Avec le déblocage des fonds nécessaires, des appuis financiers importants à la disponibilité des soldats africains de la recherche, on pourrait affronter l’insolent covid-19. L’Afrique doit se réinventer, explorer ses propres circuits, refuser le suivisme.

Si nécessaire, pourquoi ne pas renouveler toute la confiance au digne et fidèle ami… la Chloroquine? Son efficacité, sa crédibilité, son apport dans le rétablissement de la santé restent imperturbable. Les africains ne courent aucun risque en faisant confiance à la pharmacopée traditionnelle. L’Afrique a un massif forestier qui foisonne: des plantes, des écorces d’arbres, des racines, des épices. . . L’ail, le citron, la citronnelle, le gingembre… Des amis et partenaires fidèles qui ne trahissent jamais.

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