Le concours d’entrée en 6e au Cameroun bat son plein avec une compétition féroce ! Hier, sur l’ensemble du triangle national, des milliers d’élèves ont affronté les épreuves écrites officielles dans l’espoir d’accéder au cycle secondaire. Au Lycée bilingue de Nsam-Efoulan à Yaoundé, ce sont 577 candidats qui se sont présentés pour seulement 310 places disponibles. Comment se déroule cette étape cruciale qui détermine l’avenir académique de nombreux jeunes camerounais ?
Examens officiels Cameroun : stress et organisation rigoureuse pour les candidats du Common Entrance
La tension était palpable aux abords des établissements scolaires hier. Dès 7h du matin, première sonnerie obligeant les surveillants à libérer les jeunes candidats, les parents accompagnateurs étaient déjà sur le qui-vive.
«On ne vend rien au sein de l’établissement ooohhhh ! Achetez le goûter de vos enfants maintenant», lancent les vendeuses de «pain-chargé», de tracasses, gommes et stylos qui ne laissent aucun répit aux parents venus accompagner leurs progénitures.
Au Lycée bilingue de Nsam-Efoulan à Yaoundé, les mesures de sécurité ont été renforcées. «Même si ce n’est pas la formule demandée sur l’épreuve, ils peuvent être tentés de jeter un coup d’œil», confie Marie Nicole Essama Efouba, chef du sous-centre d’examen.
À l’intérieur, 621 candidats sont déjà en salle, répartis à raison de 50 par classe. Treize salles ont été réquisitionnées pour ce concours officiel qui comprend cinq épreuves : dictée, compréhension de texte, problème, culture générale et calcul rapide.
L’examen se déroule sur une seule journée, une véritable épreuve d’endurance pour ces jeunes candidats. Les éléments du commissariat du 5e arrondissement ont été mobilisés, ainsi que ceux de la Compagnie de sécurisation des établissements scolaires et universitaires (Cesu).
«Au-delà de la procédure, l’établissement a misé sur la sécurité. Celle-ci est à la fois assurée par le comité de vigilance du lycée de Nsam, le commissariat spécial et celui de l’arrondissement», explique le chef du sous-centre.
Pour le Common Entrance, version anglophone de l’examen, 310 candidats concourent sous surveillance. Au Central Government English Primary School Complex, 253 postulants affrontent le Common Entrance.
Deux supérieurs par salle filtrent chaque entrée et sortie. La publication des résultats provisoires est attendue au secrétariat des établissements sous 48 à 72 heures, tandis que les résultats définitifs seront disponibles après contrôle du sous-système correspondant.
Dans le système francophone, les candidats répondent à deux séries d’épreuves : français et mathématiques, suivies des épreuves orales dans certains établissements.
Cette compétition intense pour l’accès au secondaire révèle la pression qui pèse sur le système éducatif camerounais, où l’offre de places de qualité reste inférieure à la demande croissante. Face à de tels enjeux, comment le système éducatif pourrait-il évoluer pour mieux répondre aux besoins des jeunes camerounais ?