La CONAC Cameroun s’enrichit de nouvelles figures dans sa lutte contre la corruption. Ce 19 mai 2025, le Président Paul BIYA a signé le décret N° 2025/207 nommant sept personnalités au Comité de Coordination de la Commission Nationale Anti-Corruption, l’organe stratégique de cette institution. Parmi ces nominations, deux femmes et cinq hommes représentant diverses expertises intègrent ce comité pour un mandat de trois ans renouvelable une fois. Une reconfiguration qui intervient à un moment critique où le pays intensifie ses efforts dans la gouvernance transparente.
CONAC : les sept visages qui vont traquer la corruption
Le nouveau Comité de Coordination réunit des profils variés et complémentaires. Côté féminin, BOULOU Mireille et MAIRAMA IBRAHIMA rejoignent ce cercle influent. Chez les hommes, on note l’arrivée d’ABOUBAKAR DEWA, ACHALEKE Christian LEKE, ADJABE Aristophane, MANI KOUMDA Martial et NTOUBA NJOMBE Leonel. « Cette diversité des profils reflète une volonté d’approche multidimensionnelle dans la lutte contre la corruption », analyse un expert en gouvernance publique contacté par notre rédaction.
Cette nomination stratégique s’appuie sur le décret fondateur n°2006/088 du 11 mars 2006 portant création, organisation et fonctionnement de la CONAC. Le Comité de Coordination constitue le véritable cerveau opérationnel de cette institution qui mène depuis près de 20 ans des actions de prévention, d’investigation et de sensibilisation contre la corruption.
Parmi les nouveaux membres, ACHALEKE Christian LEKE se distingue par son engagement dans la société civile et ses initiatives anti-corruption ciblant particulièrement la jeunesse camerounaise. Il avait notamment coordonné en 2023 le programme « Jeunesse Intègre » qui avait sensibilisé plus de 15 000 jeunes aux dangers de la corruption.
Le décret présidentiel précise que ces nominations sont effectives dès sa signature et seront publiées selon la procédure d’urgence avant insertion au Journal Officiel en français et en anglais. Cette rapidité d’exécution témoigne de l’importance accordée au renforcement des organes de lutte contre la corruption dans un contexte de gouvernance sous surveillance internationale.
Ces nouvelles nominations répondent-elles aux attentes des partenaires internationaux qui réclament une CONAC plus indépendante et dotée de pouvoirs élargis ?
