Une cérémonie solennelle marquant l’entrée en fonction de nouveaux gardiens des finances publiques s’est tenue à Yaoundé. La Chambre des comptes de la Cour suprême a reçu vendredi dernier le serment de 36 comptables publics nouvellement nommés, dont des trésoriers payeurs généraux, receveurs des finances, et payeurs diplomatiques. Cette assermentation renforce le dispositif national de gestion transparente des ressources publiques dans un contexte de réformes financières.
Comptables publics : responsabilité personnelle et pécuniaire au cœur du serment
L’audience publique, présidée par Yap Abdou, président de la Chambre des comptes, s’est déroulée dans la salle d’apparat de cette haute juridiction financière.
« Cette cérémonie s’inscrit dans la continuité d’une tradition dont la vocation est l’implémentation d’une compétence attribuée à la juridiction des comptes par le décret du 7 juillet 2020 portant règlement général de la comptabilité publique », a expliqué Yap Abdou.
Parmi les nouveaux assermentés figure Albert Stéphane Nyemb, nommé par décret payeur à l’ambassade du Cameroun en République du Liberia. Comme ses collègues, il a prêté serment en levant la main droite, promettant solennellement de bien remplir ses fonctions.
Le procureur général Felix Onana, dans son réquisitoire, a rappelé les défis statutaires qui incombent à la Chambre des comptes en matière de discipline budgétaire et financière.
« Il s’agit d’améliorer chaque jour la qualité des dépenses publiques en poursuivant l’activité juridictionnelle sur les comptables publics, les ordonnateurs et les contrôleurs financiers », a-t-il souligné.
Cette instance est ainsi positionnée comme « une juridiction financière de référence ouverte sur son environnement, garante de la légalité et gendarme de la bonne gouvernance dans la gestion des finances publiques au Cameroun ».
Les comptables publics assermentés sont désormais tenus à trois obligations majeures : produire leurs comptes de gestion trois mois après la fin de la période complémentaire, assumer une responsabilité pécuniaire et personnelle des opérations dont ils ont la charge, et rendre compte des fonds mis à la disposition des entités publiques placées sous leur compétence.
Cette cérémonie intervient dans un contexte national de renforcement des mécanismes de transparence et de reddition des comptes, conformément aux exigences des partenaires financiers internationaux.
Pensez-vous que cette assermentation formelle contribuera effectivement à améliorer la gestion des finances publiques au Cameroun?