L’ancien avocat au barreau du Cameroun a été élu le 21 mai dernier pour terminer le mandat du précédent maire, décédé le 22 mars 2021.
Le maire de la commune rurale de Njombé-Penja pour les quatre prochaines années s’appelle Jean-René Manfo Songong. L’ex-avocat au barreau du Cameroun a été élu au cours de la session extraordinaire du conseil municipal qui s’est tenue le 21 mai 2021 au siège communal à Penja. La session était placée sous la supervision administrative du préfet du département du Moungo, Yves Bertrand Noël Ndjana. Le juriste a été déclaré maire au terme d’un scrutin dont les résultats n’ont pas surpris grand monde parmi les observateurs, au regard de la majorité confortable dont jouit son parti politique, le Mouvement patriotique pour un Cameroun nouveau (MPCN), depuis les dernières municipales et législatives couplées du 7 février 2021. Un scrutin qui avait consacré la suprématie du Mpcn, vainqueur avec 24 conseillers municipaux sur les 35 que compte cette commune.
Jean-René Manfo a été élu au second tour au détriment de son adversaire Nsaso Bille, le porte-étendard du parti au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). Il est arrivé second au terme du premier tour, avec huit suffrages exprimés en sa faveur. A l’issue de ce premier tour, Jean-René Manfo a obtenu 16 voix contre six pour son camarade du parti, Eleuthère Magloire Tchuante Nkepwa. La veille, jeudi 20 mai, ce dernier a refusé de se plier face au verdict des urnes lors des primaires du Mpcn en faveur du vice-président de ce parti, René Manfo. La quatrième candidature enregistrée au cours de ce premier tour est celle du Social Democratic Front (Sdf), représenté par Jean-Pierre Nkahack, l’ancien maire de Njombé-Penja de 2013 à 2020. Ce dernier n’a obtenu que quatre voix.
Par le concours des circonstances, le président intérimaire du Mpcn succède à son mentor politique, Paul Eric Kingué, décédé le 22 mars dernier, après seulement une année d’exercice de son mandat de cinq ans. L’ancien avocat n’a pas d’expérience politique. Il devra mettre à profit les douze années passées au côté du défunt, davantage comme conseil de Paul Eric Kingué que comme un homme politique. Radié de la profession d’avocat en 2015, avec deux de ses autres confrères, pour indélicatesse dans la gestion de montants recouvrés au profit de justiciables dont ils assuraient alors la défense, Jean-René Manfo hérite d’une commune dont il n’est pas originaire, où il n’a jamais résidé non plus, selon nos informations. Il devra mettre à profit ces quatre prochaines années pour asseoir son aura auprès des populations et de l’élite de cette localité réputée difficile, aux ressources immenses.
