Climat des affaires: Aliko Dangote dénonce le système en Afrique francophone

Lors de l’interview qu’il a accordée cette semaine à la chaine africaine Africa24, l’homme d’affaires africain Aliko Dangote affirme qu’il est difficile pour un africain de faire affaire dans les pays francophones d’Afrique dominés par la France. Il précise: « Vous avez dû lire les difficultés qu’on a pu avoir au Sénégal à cause d’un concurrent qui se trouvait être français et que nous sommes anglophones. Mais tout cela est derrière nous car les difficultés ne nous arrêtent pas, nous aimons les défis ».
Le milliardaire nigérian ajoute que « la différence qu’il y a entre les pays francophones et le Nigeria est que nous avons pris notre destinée en main, nous contrôlons l’économie de notre pays. Je m’excuse auprès des personnes à qui cela pourrait déplaire, mais nous contrôlons notre économie, ce qui n’est pas le cas de la plupart des pays francophones où les nationaux n’ont aucune emprise sur leur économie. Ces économies sont contrôlées par des étrangers qui parfois même dictent leurs termes et les conditions aux gouvernements et d’autres. »
Avec un brin d’optimisme Aliko Dangote pense qu’avec le temps, les réalisations que le groupe Dangote fait dans plusieurs pays africains aideront à transformer tout cela, en investissant dans différents pays africains francophones ou anglophones, comme la Zambie ou encore le Sénégal, où il y a encore une dizaine d’années il aurait été inimaginable pour un nigérian d’investir 400 millions de dollars.
Il évoque également le fait qu’un groupe africain investisse gros en Afrique n’est pas très commun et est souvent accueilli avec suspicion. Il souligne par ailleurs l’accueil favorable que les autorités éthiopiennes et camerounaises ont eu a l’égard de l’implantation de son groupe dans leurs pays respectifs.
Le groupe Dangote est un conglomérat nigérian dont le siège social se situe à Lagos au Nigeria. Le groupe est l’un des principaux conglomérats diversifiés en Afrique. Il est présent dans l’industrie du ciment, du sucre, de la farine, du sel, des pâtes, des boissons et dans l’immobilier. Il a généré des revenus de plus de 3 milliards de dollars en 2013. La société emploie plus de 26 000 personnes.

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