Le directeur général du groupe ivoirien a donné un point de presse mercredi soir. Charles Kié, le directeur général d??Atlantic Financial Group (groupe Banque Atlantique) se la joue sobre. A la conférence de presse donnée mercredi dernier dans un hôtel de Douala, le patron de ce groupe d??origine ivoirienne a exposé sans fioritures, ce qui fait la spécificité de
cette banque qui a procédé le 2 juin dernier à la reprise des activités d??Amity Bank. Et passés les remous de cette opération, on veut désormais regarder de l??avant. Et rassurer : « Il faut faire confiance aux autorités. Ils ont approuvé cette implantation en s??assurant qu??en tant que banquiers, nous avons les capacités. Nous pensons pouvoir apporter une série de produits diversifiés à l??image du groupe, jeune et dynamique, ayant une croissance forte. L??accent est aussi mis sur la proximité avec les clients, la pénétration sur les particuliers, ou encore l??accompagnement des petites et grandes entreprises dans leur développement », a expliqué Charles Kié, qui était accompagné pour l??occasion des Dg et Dga de la filiale camerounaise. Le Cameroun est le premier pays de la zone CEMAC à accueillir cette institution financière qui existe depuis 2005 et déjà présente dans sept pays de l??UEMOA, avec une représentation à Paris. « Banque Atlantique est, par la taille de son bilan, la 2e banque la plus importante en Côte d??Ivoire, où elle compte 73 agences », confie Charles Kié. On assure ici que l??effort de capitalisation de Banque Atlantique Cameroun, qui a lancé ses activités localement le 3 avril 2009, est réel. Son actionnariat est constitué du groupe Banque Atlantique (54%) et de privés et institutionnels camerounais (46%). « Aucune banque ne peut se développer si elle n??a pas un niveau de capitalisation poussé », soutient Charles Kié. Avec une base clientèle d??environ 10.500 clients, Banque Atlantique Cameroun souhaite élargir la palette localement, investir sur le long terme. Et sur la formation des employés, afin de « faire en sorte que le maximum puisse avoir accès aux produits ».
Alain TCHAKOUNTE, Cameroon Tribune