Face aux Pharaons d’Égypte, les Lions Indomptables du Cameroun viennent de perdre la bataille des demi-finales de la CAN. 1 but contre 3. Au terme de l »éprouvante séance de tirs au but. Mais le Cameroun n’a point perdu la guerre qu’il a livrée avec succès sur d’autres fronts.
Au stade (maudit ?) d’Olembe à Yaoundé, les Lions Indomptables du Cameroun sont tombés. A 48 heures de l’objectif. A 90 minutes ou davantage de la finale de la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations. Le Président Ahmadou AHIDJO avait organisé la compétition en 1972. Cinquante ans après, le Président Paul BIYA décida de donner une seconde chance à son pays. Et de laver l’affront. Tout ou presque fut mis sur la table pour que les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets. Mais, l’histoire vient de se répéter. Grande est la déception des Camerounais d’avoir perdu cette bataille décisive. La seule qui devait conduire le Cameroun à la victoire finale. Mais, ne perdons point de vue les exploits réalisés sur d’autres fronts. Pour soutenir la grande guerre déclarée au Cameroun depuis qu’il avait marqué son accord d’organiser la CAN sur la terre de ses ancêtres. Le Cameroun se contentera de disputer la troisième place, demain samedi au stade Ahmadou AHIDJO. Il sera face au Burkina Faso. Egypte-Sénégal sera l’affiche de la finale, dimanche 06 février 2022.
Fair-play, les Camerounais acceptent la défaite. Réaction d’un passionné du football et grand supporter des Lions Indomptables, GrégoireOWONA : « Tous à Olembe dimanche pour clôturer !!! Le Cameroun, à travers sa prestation de qualité vient de montrer qu’il est une grande nation de football. Félicitations à l’Égypte. Continuons de soutenir cette fête fraternelle qui s’achève dimanche soir. Encourageons la FECAFOOT et les Lions Indomptables pour ce beau parcours ». Mon intuition, mon vœu et mon désir ardent me commandent de dire, comme dans une assertion axiomatique : quel que soit lambda, le CAMEROUN sort vainqueur de la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations. De son nom commercial CAN TOTAL ÉNERGIES 2021. Les arguments pour le dire, arrivent aisément. Sans que cela s’apparente à une démarche dogmatique.
1) Remportée, la bataille de l’image !
Sous le prétexte de la CAN, un « nombre impressionnant de demandes de couverture médiatique » pour la 33e édition de la CAN, a été enregistré par la Confédération Africaine de Football (CAF). Révélation non quantifiée de son directeur en charge de la communication, notre compatriote, Alex SIEWE. Et au-delà des seules préoccupations sportives, la « presse internationale » s’est intéressée aux « dossiers divers de l’État ». Une série haletante en quatre épisodes sur « les scénarios de la succession au Cameroun ». Sous un chapeau générique et homérique : « Que se passerait-il si, dans un an, Paul Biya n’était plus président ? ». A la question : pourquoi « dans un an » alors que son dernier mandat court jusqu’en novembre 2025 ? L’on répond par l’âge du pilote qui aura 89 ans le 13 février 2022.
2) Ravalées, les langues vipérines.
Ni aux États-Unis du Président Joseph Robinette BIDEN, couramment appelé Joe BIDEN (80 ans depuis le 20 novembre 2022)), ni au Royaume de la Reine d’Angleterre, Elisabeth II, 94 ans le 21 avril 2022, dont 70 ans de règne sans interruption (depuis le 06 février 1962), encore moins dans l’Italie de Sergio MATTARELLA (81 ans le 23 juillet prochain), nulle part ailleurs, en Europe et en Amérique, l’âge n’a fait l’objet de polémique. Curieux !
En Afrique, au Cameroun plus qu’ailleurs, on veut en faire un sujet de débat politique. Simple exercice journalistique ou projection de mauvais goût visant à griller des profils ou à inciter l’armée à l’action ? Au moment où se militarise la côte ouest-africaine (Guinée-Conakry, Mali, Burkina Faso, Guinée-Bissau), une telle approche éditoriale peut être lourde de soupçons et faire l’objet de questionnement.
3) Info contre intox.
D’autres thématiques, non moins « innocentes », ont fait le siège d’un certain nombre de Rédactions africaines logées dans ces médias internationaux. A travers émissions spéciales, invités spécieux et revues de presse embarquées : la situation des droits de l’homme, les procès (politiques ?) en cours d’instruction ou de jugement devant les juridictions assermentées, le sort particulier d’un parti politique et de son leader en perte de vitesse et en quête de visibilité etc. Face à tous ces dossiers que l’on voulait présenter comme des « cadavres » que le régime BIYA garderait dans les placards du système, le Cameroun a su garder la tête hors de l’eau. Et faire ravaler les langues vipérines. Échec et mats : le caractère univoque et monochrome de certaines « productions sur commande » n’a eu que peu d’effet sur l’opinion. De même, sur la place publique, le service public de la communication et les institutions citoyennes avaient déjà occupé l’espace et pris possession des consciences par une diffusion tous azimuts des documentaires, magazines et reportages sous le générique « Impossible n’est pas camerounais ». Pendant la CAN, ce fut un carrousel de productions télévisuelles sur les Grandes Réalisations du Chef de l’État, Paul BIYA. Sur les infrastructures sportives, hôtelières, hospitalières, énergétiques, routières, portuaires, aéroportuaires. Sur les opportunités d’investissement au Cameroun. Ainsi que sur l’histoire institutionnelle du pays qui a fait du dialogue politique, une arme de construction massive, unique au monde. Le monde qui se surprend à jouer à l’épouvantail pour susciter peur, soumission et consternation. Le Ministère de la communication était bel et bien dans le jeu. Et, conscient des enjeux, René Emmanuel SADI, par ailleurs porte-parole du Gouvernement, était pleinement actif dans son compartiment de coach, voire au poste d’avant-centre, chaque fois que de nécessité.
Au final, la communication de déconstruction n’a connu aucun succès. Elle n’est guère parvenue à détourner l’attention de l’opinion de l’objectif principal : la CAN.
4) Le trophée du cœur…
Par son brillant parcours depuis le début de la compétition (3 victoires, 1 nul et 1 défaite, 12 buts marqués), le Cameroun n’a point démérité. Mais il a croisé plus chanceux que lui sur le chemin. Il devait inscrire son 6ème sacre continental dans le cadre du Devoir et de l’Honneur dus au Chef de l’État, Paul BIYA, pour tous les sacrifices consentis en faveur de la jeunesse. Contre vents et marées et malgré la crise économique et financière, consécutive à la crise sanitaire due, elle-même, au Covid-19, le Président de la République a tenu parole. Et a réalisé avec panache, le grand-oeuvre de sa politique de promotion et de responsabilisation de la jeunesse qui en veut. Et qui nourrit la noble ambition de mériter la confiance auprès de ses aînés. En toute sérénité, la transition générationnelle se met en œuvre et se meut en conséquence. C’est une démarche conquérante qu’il faut accompagner. En dépit des vicissitudes.




