Les habitants de ce quartier, ont trouvé plus d’une astuce pour se protéger lors des crues.[pagebreak]Dimanche dernier c’était Pâques. Les populations de Nkolbisson ont véritablement eux du mal à célébrer la résurrection de christ. Une pluie diluvienne s’est abattue dans cette zone reculée de l’arrondissement de Yaoundé VII. Au lieu de belles balades en famille ou encore de vins huppés de circonstance, les populations du lieu-dit «Deuxième carrefour Nkolbisson» ont eu droit à une grande remontée des eaux dans leurs domiciles. Les habitués ont vu la menace de loin « déjà samedi, la pluie qui s’est abattue nous a inondé, mais les eaux n’étaient pas aussi remontées que maintenant, du coup depuis hier, mes frères et moi étions en alerte », explique Bernard N. riverain. A 15h, le vent qui démêle les toitures les plus fragiles, s’annonce comme une alerte pour les habitations vulnérables. Ça court de partout avec des valises contenants des vêtements, d’autres avec des ustensiles de cuisines, des documents personnels, etc. « J’essaye d’aller ranger ma vaisselle et mes vêtements chez mon oncle qui n’est pas loin d’ici », lance Maelle Ntolo en courant.
Comme Maelle, plusieurs familles souvent menacées par les eaux, ont trouvé de belles astuces afin de limiter les dégâts. « Les voisins qui n’ont pas de problèmes d’inondations, essayent de nous aider. Quand il menace de pleuvoir, ensemble nous rangeons les vêtements et autres documents importants afin de les mettre en sécurité », déclare monsieur Amougou serein d’avoir réussi à libérer son domicile avant l’inondation. Ceux dont les familles ont été surpris par les eaux, ont trouvé le moyen adéquat de protéger leurs affaires. Les bulldozers et les tracteurs de la société Camwater qui effectue les travaux d’aménagements, sur cette voie, ont permis aux défavorisés de ranger certains ustensiles.
Au-delà des objets d’intérieur qui ont été sauvé, la belle étoile n’a pas manqué d’accueillir les sans-abris dans ses dortoirs. Autour de 20h, après la pluie, on pouvait observer des familles entières dont les membres étaient allongés sur les vérandas, recouverts de draps. « Notre maison entière est dans les eaux, ce voisins qui nous accueille sur sa terrasse a déjà accepté de ranger nos objets. N’ayant pas assez d’espace pour contenir tout le monde, nous leur avons suggérer de faire dormir les plus petits à l’intérieur et les plus grands comme nous pouvions rester à l’extérieur », développe Marcel, et ses trois frères. La nuit de Pâques fut assez difficile pour les populations de Nkolbisson qui une fois de plus, ont été visitées par les eaux.
Viviane Bahoken
