Cameroun: Voici les Patriarches qui déclarent une guerre mystique à Biya

Comme s’il ne voulait pas rester à la traine du mouvement synchronisé des revendications qui gagne tout le pays, le tumultueux Département du Mfoundi, a décidé à travers ses pseudos patriarches et notables, de se mêler à la danse, en commençant malheureusement par le mauvais pas.
Dans ce brûlot truffé de fautes pas digne d’être adressé à celui qui incarne la plus haute fonction du pays, il n’y a ni noms, ni signatures des prétendus patriarches du Mfoundi. Aucune indication n’est mentionnée autour du lieu de leur conclave, ce qui renforce des suspicions, en laissant l’impression que le trublion Onambélé Zibi Emile qui mange dans les paumes de mains des allogènes en prêchant la haine tribale et dont le nom apparait à la dernière ligne de la correspondance, l’aurait gribouillée seul dans sa chambre. 237online.com De quels patriarches et notables Béti parle cette correspondance et quels sont les peuples Béti dont elle fait allusion, quand on sait qu’il y a quelques semaines, une centaine de patriarches et chefs traditionnels du Département de la Lékié appelaient Paul Biya à se représenter à la future élection présidentielle ? La vérité dans la Région du Centre en général et le Département du Mfoundi en particulier, c’est que certains aigris du parti au pouvoir ou ceux qui se réclament de lui sans conviction, ont toujours tendance à agiter l’épouvantail de rupture avec le chef de l’Etat, en se cachant derrière la masse, pour espérer sortir de l’anonymat et gagner en sympathie. Les récriminations du Département du Mfoundi à l’endroit de Paul Biya ne datent pas d’aujourd’hui, mais de l’après putsch avorté de 1984, lorsqu’une fois ce bourrasque passé, les élites politiques et traditionnelles qui prétendaient avoir activement contribué à l’échec de ce putsch grâce aux pouvoirs ancestraux, et à la consolidation des fondations du nouveau régime, s’étaient dispersées dans toutes sortes de revendications. Les pressions des autochtones du Mfoundi dont le noyau Tsoung- Mballa unit 05 familles, se sont accentuées après la troublante période post-électorale de 1992, lorsqu’ils prétendaient qu’ils étaient les garants du calme de Yaoundé qui tranchait avec les violences d’autres villes du pays. Pendant qu’au fil des années et à travers des gouvernements successifs, le chef de l’Etat s’évertuait à répondre aux attentes de ceux qui se définissent comme les autochtones du Mfoundi, ces derniers continuent de simuler que Paul Biya ferait preuve d’un mélange de mépris et de marginalisation à leur égard en leur confiant des postes ministériels de moindre importance, alors qu’une large opinion reste unanime sur le fait que le chef de l’Etat ferait mieux, si les fils du Mfoundi, à l’instar de Charles Etoundi, qui était considéré lors de sa nomination à la tête du Minesec comme une étoile montante de la politique camerounaise, n’étalaient pas chaque jour qui passe, leur cupidité et leur fainéantise. En dehors des nominations dans les arcanes du pouvoir, les autochtones du Mfoundi accuseraient le chef de l’Etat de les condamner à la clochardisation, en favorisant l’installation des allogènes dans des postes électifs des collectivités locales et des deux chambres du parlement. Ce qui est loin d’être une réalité dans un pays qui valorise l’intégration et libère les talents aux fins d’animer une saine concurrence. Les autochtones du Mfoundi devraient-ils en vouloir à Paul Biya, s’ils sont incapables de faire dignement face à l’adversité politique ?

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