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Cameroun: Voici les membres de Boko Haram libérés par le gouvernement

Ce sont une trentaine de membres de la secte qui ont été libérés dans le cadre de l’accord ayant débouché dans la nuit du 10 octobre 2014 sur la libération de 27 otages enlevés au Cameroun.[pagebreak] Parmi eux, figurent Ndjidda Hassana alias Cheik, Abdoul Mohamed, Alioum Hassane, Abakar Mohamed, Mahamat Adjil, Hassana Ahmed, Ema Hassana, Idriss Djibril, Ndjidda Mohamed, Hadjer Mohamed, Mohamed Ali, Ndjidda Mohamed alias Hassana Ahmed.
Ceux-ci avaient été condamnés par le tribunal militaire de Maroua à des peines variant 10 et 20 ans de prison le 24 juillet 2014. Tous étaient impliqués dans la découverte d’un impressionnant arsenal de guerre retrouvé dans les environs de Goulfey et constitué de 6.000 munitions, 239 Kalachnikovs, des grenades, un canon, un mortier, 09 mitrailleuses, 02 fusils colt, 03 pistolets automatiques, 06 Fal, 03 calibres 12 et 11 lance-roquettes

Le chef de la cellule de Boko Haram à Kousseri, Abakar Ali, interpellé par la police à Kousseri le 23 septembre 2014 et transféré à Yaoundé en compagnie de ses camarades Mahamat Ali et Issiaka Garé, a lui aussi été libéré.

Ses compagnons figuraient aussi sur la liste des personnes à relâcher. Deux membres de ce trio séjournaient encore, le 8 octobre 2014, dans une salle de l’hôpital de la police à Yaoundé où des soins leurs étaient dispensés. Responsable de la plus importante base logistique de Boko Haram dans le Nord-Cameroun, Abakar Ali avait luimême déclaré lors de son arrestation valoir plus de vingt ministres du Cameroun. Bien qu’exagéré, son importance n’était pas moindre. Comme en témoigne l’arsenal retrouvé dans une de ses planques et constitué de 01 mitrailleuse chinoise 1,80 ; 04 mitrailleuses 12,7 ; 14 fusées éclairantes ; 24 roquettes ; 04 lance roquettes ; 06 AK47 ; 60 chargeurs vide Ak47 ; 04 Pa ; 62 munitions 9 mm ; 469 munitions 12,7 ; 4454 munitions 7,62 ; 1491 munitions 5,56 ; 203 munitions 7,62 ; 619 munitions 7,62 libre ; 06 grenades à fusil ; 28 chargeurs de lance-roquette ; 01 chargeur Fal ; 01 valise de coran et documents de prêche et 01 protège pied.

Reste à savoir si la guerre des services n’a pas empêché une meilleure exploitation des informations obtenues chez ces précieux prisonniers. Dans le cas par exemple du chef de la cellule de Boko Haram de Kousseri, la police avait catégoriquement refusé le «colis» au BIR à Maroua. Elle tenait elle aussi, à enquêter sur des «affaires sensibles». C’est cette absence de coordination dans la collecte et le traitement de l’information qui limite la réactivité des forces de défense et de sécurité.

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