C’est le fruit de la descente de la brigade nationale des contrôles du Mincommerce vendredi dans les marchés de Yaoundé.[pagebreak]Une cinquantaine de bidons d’huiles végétales non-certifiée à la norme camerounaise a été saisie vendredi lors d’une opération coup de poing de la brigade nationale des contrôles et de la répression des fraudes du ministère du Commerce (Mincommerce) ainsi que des forces de l’ordre. On compte également dans la même cargaison, plus de 100 bouteilles d’huile saisies dans six marchés de la ville de Yaoundé. Notamment aux marchés Mokolo, Central, Mvog-Mbi, Ekounou, Mfoundi et Essos. Selon Martin Charles Abessolo Monefong, chef de brigade de cette unité, les produits saisis proviennent d’une marque d’huile importée bien connue et dont les lots n’ont pas été certifiés. On retrouve aussi ce qu’on appelle communément l’huile en vrac.
L’action de vendredi dernier s’est surtout focalisée sur les grossistes, car comme l’indique le chef de brigade, ce sont eux les grands relais de la contrebande et des produits non-certifiés. C’est chez eux que viennent se ravitailler les revendeurs dans les marchés. Des produits contenus dans de grands fûts, les éléments de la brigade des contrôles n’ont pu saisir qu’une partie. Parce que difficilement transportable. C’est donc une saisie « fictive » qui a été effectuée sur ce stock contenu dans de grandes citernes. « C’est une saisie conservatoire, la responsabilité incombe aux commerçants, on leur accorde la présomption d’innocence », explique Martin Charles Abessolo Monefong.
Dans ce cas, si l’infraction est constatée, ils vont répondre de ces accusations. Dans le cas contraire, ils fournissent des documents qui prouvent la conformité de leurs produits. « Nous avons malheureusement découvert que les producteurs locaux continuent de vendre de l’huile en vrac », ajoute-t-il. Il est à noter que l’huile en vrac est commercialisée dans de grands contenants à partir de 50 litres. Le vrac est une huile essentiellement dépourvue de marque, et c’est surtout ça le danger. Parce que c’est un moyen pour les grossistes de faire des mélanges de stock des produits locaux et importés. Ces commerçants achètent de l’huile chez les producteurs locaux et importés et font ensuite des mélanges. L’objectif de cette opération élargie dans les régions du Centre, de l’Ouest et du Littoral, comme le précise le chef de brigade, vise l’assainissement des marchés de Yaoundé, Bafoussam et de Douala.
Josy MAUGER