Cameroun : Un gang de malfrats dans les filets à Bertoua

Un gang de malfrats capturé

Ils ont été rattrapés par la gendarmerie après avoir vidé le domicile d’un conseiller régional de son contenu.

Trois suspects aux visages anxieux ont été présentés à la presse locale hier mardi avant leur déferrement devant le Procureur de la République où ils répondront de leurs actes. Leur butin également a été exposé à l’esplanade de la légion de gendarmerie de l’Est. Il s’agit de deux téléviseurs plasmas, deux ordinateurs portables, deux téléphones portables, deux tapis de maison et bien d’autres objets de valeurs emportés au domicile du conseiller régional, Mouhamadou Djafarou dans la nuit du 16 au 17 février 2021. Suite à une plainte déposée par la victime contre « inconnu », les fins limiers de la légion de gendarmerie de l’Est ont aussitôt ouvert une enquête en activant le renseignement pour rattraper lesdits bandits.

Quelques jours après ledit forfait, une première piste a conduit les enquêteurs vers un suspect. Le receleur ayant acheté l’un des téléphones volés à l’ancienne gare routière. Les informations fournies par ce dernier lors de son exploitation ont abouti à l’interpellation d’un deuxième suspect, puis, du chef de gang. Un certain Idrissou Mamadou présenté comme un multirécidiviste dans les cas de vols aggravés perpétrés dans la capitale régionale de l’Est. Sur les accusations portées contre lui, le mis en cause n’a pas voulu s’exprimer face à la presse. « Je vais seulement parler au Procureur de la République. Je n’ai rien à expliquer ici », a-t-il indiqué.

Absence des patrouilles dans les quartiers

Un coup de filet qui permettra à la population de cette ville dormir paisiblement pendant quelques jours. Car depuis quelques mois, des cas de vols et des actes de criminalités se multiplient dans la cité capitale de l’Est. Dans la plupart des postes de police et de gendarmerie de la ville, de nombreux cas de vols et d’agressions sont signalés au quotidien. Un climat d’insécurité qui a repris du poil de la bête en créant la psychose au sein de la population. Dans la ville de Bertoua, il n’est plus conseillé de rentrer tard chez-soi, ni de sortir dans la nuit parce que les rues des quartiers de la ville sont sombres et dangereuses. A l’analyse de cette menace sécuritaire qui devient préoccupante, la ville de Bertoua mérite une attention particulière des responsables des unités de police et de gendarmerie. Parce que les populations déplorent l’absence totale des patrouilles des forces de sécurité dans les quartiers. « Il y a quelques années, les éléments des Equipes spéciales d’intervention rapide (Esir), un corps spécialisé dans la lutte contre le grand banditisme, sillonnaient de jours comme de nuits tous les quartiers de la ville. Mais, depuis quelques temps, il y a comme un relâchement. Maintenant, ils n’interviennent que sur appel pour des faux problèmes de couples, des bagarres de dette ou de loyer », déplore un habitant de la ville.

Ange-Gabriel OLINGA BENG

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *