Cameroun : Un ancien ministre enlevé par les sécessionnistes à Bamenda

L’ancien ministre Emmanuel Ngafeson a été enlevé dans sa résidence située à Ntabessi à Bamenda par des hommes armés.

L’ancien secrétaire d’État au ministère de la Justice en charge de l’Administration pénitentiaire, Emmanuel Ngafeson, a été enlevé dans la nuit de mardi à mercredi 20 mars dans sa résidence de Ntabesi, une banlieue de Bamenda, une région du Nord-Ouest. Il a été transporté par ses ravisseurs dans sa propre voiture et conduit vers une destination qui reste inconnue, ont confirmé à Jeune Afrique des sources locales.

L’identité de ses preneurs d’otage demeure floue, le kidnapping n’ayant toujours pas été revendiqué. Secrétaire d’État de 2004 à 2011, Emmanuel Ngafeson avait battu campagne pour Paul Biya dans le Ndongang Mantung (Nord-Ouest) en 2011, en tant que vice-président de la commission de campagne.

Le mode opératoire rappelle néanmoins celui des combattants séparatistes armés de la zone anglophone, qui ont repris depuis quelques jours des opérations de kidnapping après une brève accalmie.
Reprise des enlèvements

Le 20 mars, au moins quinze étudiants de l’Université de Buea ont été kidnappés sur le campus universitaire. Les jeunes, tous membres de l’équipe de football de l’Université, ont été enlevés tôt dans la matinée, alors qu’ils se trouvaient sur le terrain d’entraînement du campus où ils se préparaient pour les prochains matchs de l’Université.

Au même moment, le célèbre entraîneur Emmanuel Ndoumbé Bosso, ancien Lion indomptable, et entraîneur de l’équipe de Yong Sports Academy de Bamenda, a été libéré après plusieurs heures de captivité, détenu depuis le 19 mars par des individus qui restent non identifiés. Le club, qui a confirmé sa libération, n’a pas précisé si une rançon avait été versée.

Appels au dialogue

Alors que l’instabilité se poursuit dans les régions anglophones, les appels au dialogue, eux, se font entendre. Le sous-secrétaire américain en charge de l’Afrique, Tibor Nagy, a rappelé lors de son passage au Cameroun le 18 mars que seul un dialogue franc et sincère serait en mesure d’apaiser les tensions.

Une proposition recevable pour le gouvernement qui, par la voix du ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi, s’est dit disposé à écouter cet appel.

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