La bombe vient d’exploser dans le monde du football camerounais. Les clubs professionnels ont annoncé une grève générale qui va paralyser les championnats MTN Elite One et Two dès la fin de la phase aller. Cette décision radicale, motivée par des arriérés financiers considérables, plonge le football national dans une crise sans précédent et met à nu la gestion chaotique de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT).
Les clubs révoltés exigent des millions détournés par la FECAFOOT
La grève concerne l’ensemble des clubs professionnels qui dénoncent unanimement le non-respect de leurs droits financiers. Selon les informations recueillies par 237online.com, les équipes réclament le paiement intégral de leur quote-part pour les saisons 2023/2024 et 2024/2025, ainsi que l’apurement de la dernière tranche de la saison 2022/2023.
Plus troublant encore, les clubs exigent la transparence sur les clauses contractuelles les liant aux différents sponsors. Cette revendication laisse entrevoir un système opaque où les équipes, pourtant principales actrices du spectacle footballistique, seraient maintenues dans l’ignorance des contrats signés en leur nom.
Le scandale des fonds mondiaux détournés secoue le football camerounais
Au-delà des arriérés de paiement courants, les clubs lancent une bombe médiatique en réclamant « le reversement des retombées de la Coupe du monde Qatar 2022 et des deux dernières CAN, conformément aux textes en la matière ». Une exigence qui soulève la question brûlante : où sont passés ces millions censés revenir aux clubs formateurs ?
Chaque fédération membre de la FIFA aurait reçu d’importantes sommes après le Mondial 2022 et les compétitions continentales. Des fonds dont une partie significative devait être redistribuée aux clubs, mais qui semblent s’être évaporés dans les méandres administratifs.
Des revendications multiples qui exposent une gestion catastrophique
Les revendications des clubs ne s’arrêtent pas aux questions de paiement. Ils exigent également des changements systémiques dans l’organisation des compétitions, notamment :
- L’homologation des matches de la phase aller avant le lancement de la phase retour
- Le retour à l’ancienne grille de répartition des recettes de stade (50% pour le club hôte, 20% pour le visiteur)
- L’arrêt de la facturation de la location des stades aux clubs, l’État camerounais s’étant déjà acquitté de ces frais
Cette grève intervient à un moment critique de la saison et risque de porter un coup fatal à la crédibilité du football camerounais, déjà entachée par de multiples scandales de gouvernance.
La balle est désormais dans le camp de la FECAFOOT qui devra répondre rapidement à ces exigences si elle souhaite éviter une paralysie totale du football professionnel dans un pays où ce sport est considéré comme une religion.
