Dans un développement spectaculaire qui agite le Cameroun, une confrontation sans précédent oppose l’Église catholique au gouvernement.
Un Gouvernement Entre Diplomatie et Fermeté
Les récentes déclarations fracassantes des prélats catholiques sur la présidentielle d’octobre ont mis le feu aux poudres. Mgr Yaouda Hourgo, évêque de Yagoua, a notamment stupéfié l’opinion publique avec des propos particulièrement virulents : « On ne va pas souffrir plus que ça, le pire ne viendra pas, même le diable qu’il prenne d’abord le pouvoir et on verra après. »
Face à cette fronde religieuse inédite, la réaction gouvernementale oscille entre apaisement et mise en garde à peine voilée. Le 8 janvier, une rencontre hautement stratégique entre Paul Atanga Nji et le nonce apostolique a marqué un tournant dans cette crise. Le ministre, tout en évoquant d’excellentes relations avec le Vatican, n’a pas manqué de rappeler l’existence « d’éléments » compromettants concernant certaines associations religieuses.
Cette passe d’armes intervient dans un contexte électoral brûlant, alors que la perspective d’une nouvelle candidature de Paul Biya cristallise les tensions. L’attente est désormais focalisée sur les conclusions du séminaire des évêques à Buea, dont la déclaration finale pourrait soit apaiser, soit enflammer davantage la situation.
