Le Cameroun, déjà tristement réputé comme l’un des pays les plus dangereux d’Afrique pour les journalistes, vient d’écrire une nouvelle page sombre de son histoire. Thierry Kinou Nana, préfet de la Mefou-et-Afamba, est au cœur d’un scandale retentissant après avoir fait arrêter et placer en garde à vue prolongée Engelbert Mfomo, directeur de publication du journal L’Activateur. Son crime ? Avoir osé critiquer l’organisation des festivités du 1er mai dans le département. Une dérive autoritaire qui en dit long sur l’état de la liberté de la presse au Cameroun.
Thierry Kinou Nana, préfet ou censeur en chef ? 🤐🔒
L’affaire défraie la chronique depuis vendredi dernier. Sur ordre direct du préfet Thierry Kinou Nana, le journaliste Engelbert Mfomo a été interpellé et placé en garde à vue. Motif invoqué ? Un article paru dans L’Activateur, pointant du doigt le “fiasco” des célébrations de la fête du travail à Mfou. Une prise de position courageuse, qui n’a visiblement pas été du goût de l’autorité préfectorale. Plutôt que de répondre sur le fond, Thierry Kinou Nana a choisi la manière forte en muselant ce journaliste un peu trop critique à son goût. Une méthode d’un autre âge, indigne d’un État de droit.
5 jours de détention arbitraire, et toujours pas de justification ! 😰⚖️
Plus grave encore, la garde à vue d’Engelbert Mfomo a été prolongée de manière totalement illégale. Faute de pouvoir justifier cette arrestation, le préfet Thierry Kinou Nana s’est fendu d’un ordre de “garde à vue administrative” pour maintenir le journaliste derrière les barreaux. Une décision totalement discrétionnaire, qui bafoue allègrement les droits fondamentaux et la présomption d’innocence. Depuis 5 jours, Engelbert Mfomo croupit donc en détention, sans la moindre explication. Un véritable déni de justice, qui jette une lumière crue sur les dérives de l’administration camerounaise.
La liberté de la presse en danger, la démocratie en berne 🆘🗞️
Au-delà du cas personnel d’Engelbert Mfomo, c’est bien la liberté de la presse dans son ensemble qui est attaquée. En s’en prenant à un journaliste pour un simple article, le préfet Thierry Kinou Nana envoie un message glaçant à tous les professionnels des médias : gare à ceux qui osent défier le pouvoir en place ! Une dérive autoritaire qui risque d’instiller un climat délétère d’autocensure et de peur, sape les fondements mêmes de notre démocratie. Sans une presse libre et indépendante pour jouer son rôle de contre-pouvoir, c’est tout l’édifice démocratique qui vacille.
Le Cameroun doit protéger ses journalistes ! ✊🙏
Face à ce énième dérapage, 237online.com appelle les autorités camerounaises à prendre leurs responsabilités. Il est grand temps de mettre fin à ce climat de terreur entretenu autour des journalistes, trop souvent victimes de pressions, de menaces, voire pire. Chaque atteinte à leur liberté est une atteinte à celle de tous les Camerounais. Le respect du droit et des libertés fondamentales ne peut souffrir aucune exception, surtout pas lorsqu’elle émane de ceux-là mêmes qui sont censés les faire appliquer.
Monsieur le préfet Thierry Kinou Nana, il est encore temps de faire marche arrière et de libérer Engelbert Mfomo. La sagesse et le devoir imposent de privilégier le dialogue à la répression, la transparence à l’arbitraire. C’est à ce prix que le Cameroun pourra se hisser au rang des grandes démocraties, respectueuses des droits inaliénables de chacun de ses enfants. Un idéal pour lequel nous ne cesserons jamais de nous battre.