Cette unité d’élite est considérée comme l’ombre du président de la République.
Les éléments de la Garde présidentielle sont moins nombreux mais mieux formés et mieux équipes. Ils ont un traitement préférentiel de la présidence de la République. Aussi, convient-il de souligner, que l’’ homme clé de la galaxie sécuritaire de Paul Biya n’est pas camerounais. Un atout majeur pour Mayer Heres, général à la retraite de l’armée israélienne. En tant que contractuel de droit privé, il échappe à la bureaucratie, y compris militaire. Ce privilégié bénéficie d’un accès direct à ce président difficile à approcher, même pour ses ministres. Pour disposer de ses budgets, l’Israélien n’a cure des vicissitudes de la chaîne de dépenses du Trésor public. Des fonds spéciaux lui sont alloués. Heres a aussi la haute main sur la garde présidentielle, un corps de 2 000 hommes chargés de la protection des résidences et de la sécurisation des itinéraires présidentiels.
Conseiller du président chargé des questions de sécurité, Mayer Heres est le patron du Bataillon d’intervention rapide (BIR), la force la mieux équipée et la mieux entraînée du pays. Les excellents résultats de cette unité lui valent d’être déployée sur plusieurs opérations : la sécurisation de la presqu’île de Bakassi à l’époque; la lutte contre les coupeurs de route ; la surveillance de 400 kilomètres de la frontière nord avec le Nigeria pour empêcher les infiltrations de la secte terroriste Boko Haram. Au centre de ce dispositif, l’Israélien a l’oreille du chef de l’État, qu’il voit seul à seul. Il ne répond que de lui.
Crée en 1985, la garde Présidentielle a été créée après le démantèlement de la Garde républicaine qui assurait la sécurité du Président Ahidjo et qui avait été impliquée dans la tentative de renversement du Président Biya lors du coup d’état du 6 avril 1984. Au contraire de la Garde républicaine qui était placée sous l’autorité du Délégué Général à la Gendarmerie, la GP rend directement compte au Chef de l’Etat.