Le Président Paul Biya du Cameroun, que beaucoup n’hésitent pas à qualifier d’inerte et d’incapable, a pris vendredi 6 février 2015 des décisions économiques importantes.[pagebreak]
Comme vous le savez, plusieurs personnes et responsables dans les ministères ont pris l’option de défendre l’austérité budgétaire, face à la baisse des recettes que devait provoquer la baisse du prix du baril de pétrole.
Pour rappel, Cette situation devrait impacter notre économie de deux manières d’une part, elle va peser sur les recettes du budget de l’État, car le pétrole représente 20% de ces recettes. Et d’autre part, et c’est surtout cela le gros problème, laisse de nos recettes pétrolière qui représente 40% de nos ressources en devises (dont les fripiers, les commerçant qui achètent les portables, la brocante et toutes les autres choses que nous importons de l’extérieure, même le cure dent), ont besoin.
Alors Biya avait deux choix
1- Réduire le Budget de l’État et donc sa pression sur les devises internationales, mais aussi sur la petite économie locale parce que ses ministres voulaient faire du zèle (réduction des budgets cocktail, et petite prestation et tout le reste) et donc créer une dette sociale, pour suppression de certains travaux important ou non.
2- S’endetter directement tant à l’extérieur qu’à l’intérieur (emprunt extérieur et intérieur) plus difficile car le coût financier sera important.
Le Président Biya a choisi le 2 et voici pourquoi c’est une décision courageuse.
D’abord notons que le président a augmenté la dette extérieure du Cameroun de 2 milliards de dollars (on est aujourd’hui en principe à 7,8 milliards de dollars de dette intérieure. Le terme sera court (moins de 7 ans) et le taux de remboursement sera élevé il faut s’attendre à 8% au moins.
De l’autre côté il a décidé d’augmenter l’enveloppe des bons du trésors à 900 milliards de FCFA qui, compte tenu de leurs succès et de la surliquidité des banques, vont être mobilisés. Mais le risque est que les banques soient trop sollicitées par le gouvernement, et que cela entraîne une baisse de liquidité pour l’économie réelle et des difficultés de trésorerie pour les entreprises du secteur privé national.
Mais on peut ne pas aimer biya et même ne pas voter pour lui comme moi, cependant, il fallait le faire et je dis aujourd’hui que le président a pris une décision courageuse. Il a compris que la réduction des dépenses n’est pas une solution, et que la rationalisation doit prévaloir.
Maintenant, L’argent servira essentiellement à l’agriculture et à aider la Sonara sur le plan financier. Sur le plan Agricole, il y aura une accélération des agropoles et une amélioration des voies d’accès aux bassins de production. Normalement, la nourriture devrait abonder dans nos marchés au terme du programme, et ainsi, nous importerons moins de nourriture, et par conséquent, si les recettes pétrolière restent basses, le fait que nous ayons besoins de moins de devises pour acheter la part qu’occupait la nourriture, ramènera le pays à l’équilibre, et renforcera la répartition des richesses au plan national.
Quant à la Sonara, nous espérons que le président aille plus loin, et annonce une baisse des prix de l’essence à la pompe. La Sonara qui justifie l’essentiel des subventions pétrolières a déjà eu un trop perçu de 100 milliards de FCFA en 2014 car le prix du pétrole sa matière première a baissé de 50%. Elle devrait encore faire des économies cette années, plus l’argent que l’État va y injecter. Normalement donc, le gouvernement doit annoncer la baisse des prix des hydrocarbures à la pompe, et ce sera là une grande victoire pour tout le monde. Les associations de consommateurs, les Utilisateurs d’énergie et naturellement le Président Paul Biya qui se positionnera en 2018 comme le président qui a ramené le prix de la nourriture à un niveau bas, et a réalisé les vœux de son peuple de payer le Carburant moins cher.
Qu’en Pensez vous ?
Linge Idriss
