Cameroun – Opération épervier: De mauvais signes à Kondengui

TCS

L’opération est très discrète. Mais des informations introduites de La Nouvelle Expression font état de ce que les responsables de la prison centrale de Yaoundé (Kondengui) procèdent depuis quelques jours au recensement des cellules Vip qui sont disponibles.
Et engagent d’ailleurs quelques travaux de réfection. Tout ceci ne doit pas attirer l’attention. Les autorités de cette administration pénitentiaires auraient reçu des instructions de la très haute hiérarchie pour faire un état des lieux sur les chambres vip. Ces informations de la maison d’arrêt de Kondengui interviennent au moment où le dernier réaménagement ministériel a fait tomber des ministres dont les noms sont régulièrement  cités dans  certains scandales financiers, et susceptible d’intéresser l’opération épervier.
Comme d’ailleurs plusieurs autres pontes du pouvoir qui ne sont pas forcément membres de gouvernement. Beaucoup de bruits donc qui  sourdent autour de ces personnalités dont certaines, nommément, sont d’ailleurs précocement déjà annoncées aux portes de la prison par certains médias.
Manifestement, les exécutants de l’Opération épervier semblent avoir abandonné la formule des actions tapageuses, comme le retrait des passeports, ou les traditionnelles interpellations théâtrales qui ont brouillé les vraies visées de cette lutte contre la corruption et les détournements de biens publics. Du coup, il est difficile de savoir si les  gestionnaires de la fortune publique sur qui pèsent de lourds soupçons de détournement des deniers publics, se sont vu déjà confisquer leurs passeports.
Plus cocasse encore, des victimes de l’Opération épervier déjà mis en cage ici auraient demandé à l’administration pénitentiaire de tenir bien loin de leur quartier à la prison les éventuels clients  qui viendraient élargir le groupe très particulier des anciens gestionnaires. On comprend alors que les rapports pourraient être bien orageux entre les anciens et les nouveaux venus s’ils sont amenés à se frotter dans cet univers carcéral. Même des yeux au passage. Parce que les premiers accusent les  seconds d’avoir contribué, d’une manière ou d’une autre, à leur  malheur.

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