Cameroun – Nécrologie : Mort du Roi Bangang Fokam

S.M. Leoue Yetendje Thomas est décédé le vendredi dernier, de suites de maladie.

Finalement la maladie a eu raison de Thomas Leoue Yetendje, le chef supérieur du groupement Bangang-Fokam, dans l’arrondissement de Bangangté. Depuis plus d’une décennie, l’un des plus vieux chefs de la région de l’Ouest, octogénaire, était en proie à une maladie qu’il combattait grâce à une hygiène de vie soignée, une certaine rigueur dans la gestion de ses affaires et des soins appropriés en Europe. De manière unanime, on lui doit le doigté avec lequel il avait géré la voirie urbaine de Bangangté, à la fin des années 80, alors qu’il était administrateur municipal de cette commune dite rurale.
Ancien sous-préfet, il avait succédé quelques années auparavant à son père, dans un groupement qu’il qualifiait lui-même de « pauvre et désaffecté ». En ces années-là, son territoire portait encore grossièrement les stigmates de la lutte du pouvoir contre le maquis. Ses con-villageois étaient en ville et le village était désert. Il a fallu du temps et de la persuasion pour les faire revenir et surtout investir dans la reconstruction des concessions. Au moment où il le quitte, Bangang Fokam compte un système moderne d’adduction d’eau, une école maternelle publique, un centre de santé intégré pour les nombreux cas de paludisme, maladies de la peau, vers intestinaux, diarrhée et onchocercose ; une école publique et un lycée d’enseignement général à cycle complet. Une population cosmopolite, 3.815 habitants dont de nombreux Bororos établis sur une superficie de 78km2, y pratique l’agriculture et l’élevage. Ici surtout, on produit artisanalement du beurre de karité.

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