Cameroun: Nana Bouba, la grosse fortune du Septentrion

Au dernier classement du magazine Forbes Afrique, le fondateur du groupe éponyme pesait 184 milliards de F Cfa.
Dans les milieux d’affaires à Douala, le nom de Nana Bouba renvoie surtout à Soacam, la grande société de distribution du riz et des pâtes alimentaires. 237online.com Au lieu-dit carrefour Idéal où se trouve un de ses principaux entrepôts, les ballets et manœuvres des semiremorques lors des opérations d’embarquement du riz à destination des pays de la sous-région Afrique centrale, sont toujours spectaculaires. Ils donnent une idée de la fortune de Nana Bouba Djoda. Pourtant, Soacam, sans être négligeable, ne représente qu’une unité du grand empire industriel que constitue aujourd’hui le groupe Nana Bouba, à la tête duquel trône son fondateur éponyme. A côté de cette société, d’autres ont émergé et se sont consolidées avec le temps, devenant un véritable label commercial. C’est le cas d’Azur, une société de production et de distribution de savons et des huiles, ou encore de Nabco dans le secteur des boissons hygiéniques et gazeuses.

Retraite imminente ?
La société Azur est née sous les cendres du défunt Complexe chimique industriel du Cameroun (Ccic), créé en l’an 2000. Dans les milieux d’affaires, l’on affirme qu’il a créé cette société de savonnerie et d’huilerie après avoir tiré les leçons des difficultés auxquelles faisait face, dans les années 90, le Complexe chimique camerounais (Ccc) du groupe Fadil, qui était pourtant le principal fournisseur de Nana Bouba dans le secteur de la savonnerie et des huileries. Mais, les débuts de Nana Bouba remontent en 1966, lorsqu’il s’investit à son propre compte en se lançant dans le transport des marC’est le chandises. couronnement de trois années que ce natif de Mboulaye, un petit village à mi-chemin entre Nyambaka et Meïganga, dans la région de l’Adamaoua, venait de passer aux côtés d’un oncle établi au Gabon. 237online.com Nana Bouba était alors apprenti conducteur, apprend-on. En 1984, il ouvre sa première échoppe à la Briqueterie à Yaoundé, et l’année d’après, les établissements Nabco voient le jour au marché central de Yaoundé. C’est l’envol définitif, aux dires de ses proches. Aujourd’hui, Nana Bouba est présent également dans le domaine des Btp (Berni), de l’immobilier (SciKrina) et de la production des tomates en boîte (Sagri). Sa société Nabco vient de lancer l’eau minérale Opur qui connait un franc succès au sein des consommateurs A la tête d’un cheptel de près de 15 000 têtes de bœuf réparti dans trois ranchs situés dans les régions du Nord et de l’Adamaoua, Nana Bouba compte assurément parmi les 25 hommes les plus riches de l’Afrique francophone, du moins à en croire le magazine Forbes Afrique, dans son classement 2015. La réorganisation du staff dirigeant de son empire l’année dernière, laissait présager une retraite imminente de cet homme d’affaires âgé de 68 ans, dont la totalité des actifs pèse environ 310 millions de dollars (184 milliards de F Cfa), selon Forbes Afrique.

Théodore Tchopa

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *