Cameroun: Mendo ze, Abah Abah, Akono Ze et Amang Bitegni écopent de 74 ans de prison ferme

prison centrale de kondengui

Ils doivent verser 15 milliards représentant le préjudice causé à l’état, et 962 millions d’amende.

Gervais Mendo ze, 20 ans de prison ferme
Polycarpe Abah Abah 18 ans de prison ferme
Akono Ze 18 ans de prison ferme
Amang Bitegni 18 ans de Prison ferme

Voilà les principales condamnations prononcées mardi le 19 mars à Yaoundé dans un verdict du TCS. Il fut un temps où de tels évènements faisaient jubiler presque l’ensemble du pays, aujourd’hui, c’est à peine si les uns et les autres y prêtent encore attention ; la plupart des réponses obtenues à la question pourquoi sont que « ça nous apporte quoi » ? Où est l’argent ?
La nouvelle ainsi annoncée ne se sera pas suffisante pour attirer l’attention de la plupart, elle ne drainera pas assez d’adrénaline non plus pour susciter des introspections, comme elle n’aura pas assez de réverbération pour convaincre tout le monde de ce que la cause est juste. Pourtant, il faut faire avec.

Les Camerounais sont versatiles, diffus et évanescents ; impossible de savoir ce qu’ils veulent exactement. Cette opération réclamée à cor et à cri par ce même peuple, est aujourd’hui vouée aux gémonies, comme ci les uns et les autres se seraient attendus à ce que leur vie change du jour au lendemain avec l’argent volé, ou qu’on leur distribue directement. Des chimères impossibles ; les rêves des peuples sont des rêvent de fous disait un philosophe hellénique. L’état ne peut faire que ce que prévoit la loi. Récupérer les sommes détournées serait un bonus supplémentaire, mais la justice prévoit fondamentalement que le condamné purge sa peine décidée pour payer sa dette à la société. Certains demandent qu’ils soient fusillés, d’autre qu’on leur coupe des membres, etc. nos lois ne sont pas celles de la chine ou de l’Arabie saoudite, nous devons nous en tenir à nos lois, et encourager l’état à poursuivre cette opération ainsi, même si certains continuent les détournements. On ne va pas s’arrêter parce que les détournements de fond publics se poursuivent, c’est une lutte qui prendra plusieurs décennies pour endiguer le phénomène à une échelle raisonnable, aucun pays ne pouvant se prévaloir du degré zéro de la corruption et des détournements.

Depuis la nuit des temps, le grand banditisme, les viols et autres crimes existent, ce n’est pas pour autant qu’on arrête de les combattre avec les lois. IL ne faut surtout pas donner l’impression de fléchir, il faut poursuivre sur la même lancée, même si parfois il y a des erreurs regrettables, rien n’est parfait, aucune œuvre ne l’est. « Nous irons jusqu’au bout, quoiqu’en disent certains » , avait déclaré le chef de l’état, marquant sa détermination contre ces comportement criminels et asociaux. Le Cameroun est un pays pauvre, les haut fonctionnaires et autre dignitaires ont suffisamment d’avantages prévus par la réglementation en vigueur, il n’est donc pas admissibles, qu’au-delà, ils se mettent à s’enrichir sauvagement sur le dos d’un peuple déjà exsangue, un peuple qui ne cesse de fournir des efforts chaque jour, chaque semaine, chaque mois, tous les ans, pour bâtir un pays agréable.

Le travail de la justice dans ce sens a besoin d’être soutenu par tous, même si comme rappelé plus haut, certains réfléchissent dans le sens de l’immédiat, « on veut l’argent, tout de suite et maintenant » je suis désolé, il n’ y aura pas toujours l’argent si l’on ne peut récupérer ; la gangrène est profonde, et c’est en persévérant que nous pourrons l’extirper. La lutte sera longue, très longue.

SISMONDI BARLEV BIDJOCKA

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