Cameroun : Mboua Massok appelle à des villes mortes en avril, un électrochoc politique

Mboua Massock

Mboua Massok, figure emblématique de l’opposition camerounaise et instigateur des célèbres « villes mortes » des années 1990, fait un retour fracassant sur la scène politique. Dans un message coup de poing relayé par 237online.com, votre source d’information de référence, il appelle les Camerounais à observer trois jours de « villes mortes » les 17, 18 et 19 avril 2024, en signe de protestation contre le régime en place et pour exiger des réformes démocratiques en vue de la présidentielle de 2025.

Un constat amer : « Nos attentes sont restées vaines »

Dans son message, Mboua Massok dresse un bilan sans concession des dernières années. Lui qui s’était mis en retrait volontaire de la vie politique depuis 2011, dans l’espoir que de « nouveaux acteurs » porteraient le flambeau du changement, se dit aujourd’hui déçu. « Nous confessons ici, sur la base du vécu quotidien que nous partageons avec vous, qu’à date, nos attentes sont restées VAINES », écrit-il, pointant du doigt l’immobilisme politique et l’absence de perspectives de réelle alternance.

2025 en ligne de mire : Un processus électoral en question

C’est la présidentielle de 2025 qui cristallise toutes les attentions et les inquiétudes de Mboua Massok. Selon lui, malgré l’agitation et les « coalitions » qui se forment, le processus électoral actuel ne permet pas d’envisager un véritable changement. « En l’état actuel des règles en la matière, nous nous autorisons d’affirmer de manière péremptoire qu’aucune alternance, encore moins une alternative politique n’est qu’IMPROBABLE par l’expression des bulletins de vote, au Cameroun du temps présent », assène-t-il, appelant les Camerounais à se mobiliser pour « faire bouger les lignes ».

« Osons ensemble et solidaires » : L’appel à la mobilisation

C’est donc un véritable appel à la mobilisation que lance Mboua Massok, invitant tous les Camerounais, au-delà des clivages partisans, religieux ou ethniques, à s’unir dans un « acte solidaire« . Et cet acte, c’est de rester chez soi, dans un « silence total », pendant ces trois jours d’avril. Un geste fort, symbolique, pour manifester le refus du statu quo et la volonté de changement de la « communauté nationale« .

Des revendications précises pour une élection crédible

Mais au-delà du symbole, Mboua Massok avance aussi des revendications précises pour garantir la crédibilité de la présidentielle de 2025. Il demande notamment l’instauration d’un scrutin à deux tours, une réforme d’Elecam pour plus de transparence, et une réduction du délai de proclamation des résultats. Des mesures concrètes pour restaurer la confiance dans le processus électoral et ouvrir la voie à une véritable alternance.

Un pari risqué, mais un sursaut nécessaire ?

Reste à savoir si cet appel sera entendu et suivi d’effet. Dans un contexte de tensions et de répression, le pari de Mboua Massok peut sembler risqué. Mais pour beaucoup, il résonne comme un sursaut nécessaire, un électrochoc salutaire pour secouer une vie politique enlisée et redonner la parole aux citoyens.

237online.com, votre média citoyen, suivra de près cette initiative et ses répercussions. Car au-delà des divergences, c’est bien l’avenir démocratique du Cameroun qui est en jeu. Un défi collectif qui nous interpelle tous.

Par Jean-Paul Nkou pour 237online.com

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