Cameroun: Mandat d’arrêt international contre 14 sécessionnistes

Il leur est reproché leur activisme, des messages de haine qu’ils diffusent sur les réseaux sociaux, les collectes de fonds pour l’achat des armes en faveur des combattants sur le terrain.
Six pays, quatorze activistes sécessionnistes. Le gouvernement du Cameroun a rendu public, en marge de la communication spéciale du Premier ministre Philémon Yang sur le plan d’urgence humanitaire en faveur des victimes de la crise anglophone, la listes de présumé militants de la cause sécessionniste. Ils résident dans plusieurs pays : Belgique, Norvège, Etats-Unis d’Amérique, Autriche, Nigeria, Afrique du Sud.
Le document rendu public liste les noms des personnes concernées. Il s’agit de :
Mark Bara (Belgique),
Ayaba Cho Lucas (Norvège) ;
Tapang Ivo Tanku ;
Akwanga Ebenezer Dereck Mbongo ;
Nsoh Nkem Foncha ;
Chris Anu ;
Yinkfu Nsangong ;
Boh Herbert (Etats-Unis) ;
Akoson Pauline Diale ;
Akoson Raymond ;
Brado Etchu Tabenyang (Nigéria) ;
John Mbah Akuro ;
Larry Eyong (Afrique du Sud) ;
Shey Kaavi Wo Melim (Autriche)
Pour leur rôle présumé dans l’incitation des jeunes à prendre les armes contre l’État. Le gouvernement compte sur leurs pays d’accueil pour leur arrestation et leur remise aux autorités Cameroun. pour le gouvernement, il ne fait pas de doute que les personnes visées organisent des collectes de fonds pour acheter des armes et financer des activités terroristes. Comme pour confirmer les déclaration du gouvernement sur le rôle joué par les militants sécessionnistes de l’étranger, Mark Bareta, dont le nom figure sur la liste du gouvernement n’a pas tardé à réagir :
« D’après les noms mentionnés ci-dessus par le gouvernement, nous comprenons maintenant pourquoi nous devons collaborer une fois pour toutes et les pousser à sortir d’Ambazonie. Ceux dont les noms ne sont pas là, sont toujours sur la liste d’attente et nous sommes tous affectés. Les Camerounais du Sud ne doivent pas abandonner. C’est maintenant une question de vie ou de mort. »
on se rappelle qu’en juin 2017, Akoson Pauline Diale, citée dans la liste des activistes de la crise anglophone, avait posté sur Facebook ; une déclaration invitant les régions anglophones à modifier le calendrier scolaire pour ne plus être arrimé à celui de la République du Cameroun. Elle rappelle que « l’indépendance n’est pas dans les mots mais dans les actes. Nous avons besoin de monter d’un cran afin de devenir un Etat indépendant », avait-elle suggérée.
Après l’arrestation d’Ayuk Tabe et plusieurs membres de son gouvernement au Nigeria en début de cette année 2018 et leur extradition au Cameroun permet au gouvernement d’espérer une collaboration similaire avec les pays d’accueil des séparatistes. Mais avec les pays occidentaux ce ne sera plus la même histoire.

Christophe Mvondo

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