Cameroun – Maîtres des parents: Philémon Yang garde le silence

Philemon Yang

Depuis quatre jours que ces enseignants passent la nuit devant les services du Premier ministre en signe de protestation, celui-ci n’a toujours pas réagi.Depuis le 11 mai, des mîtres de parents venus de Douala assiègent l’entrée des services du Premier ministre. Ils manifestent ainsi leur mécontentement suite à la publication de la liste de la première vague des instituteurs contractuels, comptant pour l’exercice 2014.
Jeudi 14 mai, assis à même le sol sous un soleil ardent, ils brandissent des pancartes portant leurs revendications. « [i]De uis 4 jours, nous passons nos nuits dans la rue. Sous la pluie, le soleil, les moustiques et autres. Ce n’est pas facile, mais nous allons y rester jusqu’à ce que le Premier ministre nous reçoive et qu’il réponde à nos revendications[/i] », informe un protestataire. A quelques centimètres de lui, une femme essaye tant bien que mal de calmer son bébé âgé à peine d’un an, qui ne cesse de pleurnicher. «[i]Je suis partie de Douala avec mon enfant. Je n’avais personne à qui le laisser (…) J’ai longtemps travaillé sans salaire, je n’en peux plus.[/i] [i]Je veux que ma situation change et pour cela, je suis prête à rester ici jusqu’à ce que le premier ministre réagisse[/i] », explique la mère d’enfant. Non loin d’elle, une femme enceinte s’étire les jambes de temps à autre. «[i] Je suis pratiquement à terme. Je marche avec mon trousseau. S’il arrive que je doive accoucher, même si c’est devant la primature, je vais le faire, pourvu qu’on puisse résoudre notre problème[/i] », déclare-t-elle, toute déterminée.
Selon les informations reçues ici, depuis quatre jours que ces maîtres des parents recalés assiègent l’entrée des services de la Primature, Philémon Yang, le Premier ministre, n’a toujours pas réagi. «[i] Mardi le 12 mai, une dame s’est présentée à nous et a fait savoir qu’elle travaille au secrétariat du Premier ministre. Elle nous a demandé de rédiger une lettre collective et de la lui remettre pour qu’elle puisse le transmettre à son chef. Elle a demandé de quitter l’entrée de du ministère, et nous a promis d’être reçus une heure après[/i]», confie une manifestante. « [i]Après plus d’une heure d’attente sans réponse, nous avons décidé de nous rendre à nouveau à l’entrée de la primature, mais jusqu’à ce jour (14 mai. Ndlr), nous n’avons pas été reçus[/i] », ajoute un collègue en colère.
Jointe au téléphone le 12 mai par nous, un employé du premier ministre fait savoir que la personne indiquée pour réagir face à cette situation est absent, cependant il promet de dialoguer au moment opportun.

Bravo Tchundju (Stagiaire)

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