Les maires, le sous-préfet et les riverains se déchirent pour un lopin de terre.Dans l’après-midi du mardi 12 mai dernier, le préfet de la Vina, Justin Nvondo et son état-major ont effectué une descente dans la circonscription communale de Ngaoundéré II. A l’effet de s’enquérir d’une situation qui met la ville de Ngaoundéré dans l’émoi. Une affaire de litige foncier où les autorités de la ville de Ngaoundéré impliquées ont voulu en venir aux mains.
Le problème prend corps lorsque Mohaman Nourou Razil, ex maire Rdpc de Ngaoundéré III décide de s’installer sur un terrain proche de la commune. Une parcelle de 1ha 700m dans le quartier «[i] Gada Jalingo[/i] » où se dresse le grand bâtiment de la commune de Ngaoundéré II, construite grâce aux financements du Feicom. Une acquisition qui va mettre l’ex-maire de Ngapoundéré III et l’actuel maire de Ngaoundéré II en conflit. Une opposition qui dure depuis environ deux mois. Alors que le maire Idrissou Abana fait savoir qu’il s’agit d’une propriété de la commune de Ngaoundéré II, Mohaman Nourou Razil pour sa part brandit un titre foncier datant du 31 juillet 2000 et un certificat de donation dudit terrain obtenu auprès de l’actuel Lamido de Ngaoundér, Mohamadou Hayatou Issa. « [i]J’ai eu vent e ce que la mairie de Ngaoundéré II arrachait les terrains tout autour de l’hôtel de ville. J’avais rencontré le défunt maire pour lui exposer le problème. En lui indiquant que si la mairie sollicite cet espace pour des besoins d’utilité publique, alors la commune devait acheter le terrain, soit le compenser par un autre espace équivalent ailleurs[/i]», argue Mohaman Nourou Razil, ancien maire de Ngaoundéré III. Avant d’ajouter: «[i]cette requête était sur la table de l’ancien maire avant qu’il ne décède. N’ayant reçu aucune suite de ma requête depuis le changement opéré à la tête de la municipalité, j’ai décidé d’exploiter mon espace[/i]»
Pour résoudre le problème, le 04 mai dernier, le préfet a convoqué les deux parties. Notamment, l’ex maire du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) de Ngaoundéré III et le maire de l’Union des populations du Cameroun (Undp) de Ngaoundéré II. Selon les sources proches du dossier, le préfet Justin Nvondo aurait sommé le Maire Undp de libérer le camion et d’enlever les tas de sable versés tout autour du terrain. Une position que ne semble pas partager ce dernier. «[i] On ne peut pas construire un bâtiment de plus de 300 millions et ne pas le sécuriser. Constatant qu’une partie du terrain de la mairie était occupée sans que nous en ayons donné l’autorisation, nous avons saisi les autorités compétentes. Au lieu de nous soutenir entend que démembrement de l’Etat, ces derniers nous combattent plus tôt[/i] », renchérit Idrissou Abana. D’ailleurs, le maire n’a pas attendu longtemps pour passer à l’action, ce dernier a enlevé toutes les plaques plantées par le sous-préfet de Ngaoundéré II, sur lesquelles sont mentionnées, « domaine privé Sadou Daoudou » « TF 6719, vol 35 F62 ».
« [i]C’est une occupation illégale, on n’agit pas pour l’intérêt personnel, il s’agit ici de l’intérêt de la population qui nous a élu pour gérer cette commune[/i]», estime le maire de Ngaoundéré II. Les nombreuses tentatives pour joindre le sous-préfet de Ngaoundéré II, ont été vaines. Après le passage du préfet de la Vina, le 12 mai dernier, Justin Nvondo promet de mettre rapidement fin à ce problème.
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