Selon notre confrère Christophe Bobiokono (Directeur de Publication du Journal Kalara), l’ancien Directeur Général de chaîne de télévision Vision4 a été mis aux arrêts sans qu’aucune plainte ne soit déposée à son encontre au préalable.
Ernest Obama (ancien Directeur Général de Vision4) a été interpellé le jeudi 18 juin par les éléments de la Brigade territoriale d’Efoulan au siège du groupe l’Anecdote sis au quartier Nsam. L’ancien présentateur de l’émission « Décryptage » est accusé d’abus de confiance, haute trahison, détournement de fonds, et surtout d’être de mèche avec certains pontes du régime pour mettre à mal son désormais ancien employeur, Amougou Belinga.
L’arrestation d’Ernest Obama a été filmée par ses anciens collaborateurs. Un reportage a même été diffusé au 20 h de Vison4. Une humiliation publique, d’après la rédaction de 237online.com, journalistes, avocats, hommes politiques, etc. « Une pensée pour Ernest. Je ne sais pas de quoi il est accusé. Mais la mise en scène de son interpellation et cette volonté manifeste de l’humilier sont inacceptables en République. Lorsqu’un homme fait face à l’injustice, il faut trouver la force de taire nos ressentiments passés ou présents pour dire non. Toute ma compassion à Ernest Obama », a écrit le journaliste Jean Bruno Tagne.
Et le pire dans cette affaire c’est que notre confrère aurait été interpellé sans qu’aucune plainte ne soit déposée à son encontre au préalable. Allé à la rencontre d’Ernest Obama le 20 juin, Christophe Bobiokono souligne que « le journaliste a été interpellé sans plainte, ni aucune convocation alors que rien ne justifiait l’emballement qui a été orchestré par le procureur de la République du TPI de Yaoundé centre administratif ». Christophe Bobiokono affirme aussi que ce n’est que dans la soirée du 19 juin que le PDG de Vision4 a déposé sa plainte.
En vue de plaider la liberté de l’ancien Directeur Général de Vision4, Le Directeur de Publication du journal Kalara dit s’être rendu au Palais de justice pour rencontrer le magistrat assumant la permanence au parquet du TPI. Car selon lui, Ernest Obama « n’est visé que par des délits n’ayant aucun caractère de flagrance ou d’urgence absolue » et « est en mesure de remplir toutes les conditions pour que l’enquête se poursuive alors qu’il est en liberté ». Malheureusement, Christophe Bobiokono n’a pas rencontrer le magistrat. Il raconte : « A 9h, Mme Fadimatou Yaya n’était pas encore en poste. Je repasserai si possible dans la journée ou je contacterai directement M. Meka en personne ».
Après avoir discuté avec l’accusé, Christophe Bobiokono fait savoir qu’il n’entend garder aucune rancune envers Martin Amougnou Belinga : « Concernant son patron, il dit ne nourrir ni haine, ni volonté de vengeance à son égard, même s’il estime que son humiliation n’était pas nécessaire. Il dit avoir beaucoup reçu de celui qu’il considère toujours comme son père pour lui en vouloir. Quelle que soit l’issue de la situation actuelle, il espère conserver des relations normales avec le patron de Vision4 », explique le Directeur de Publication du Journal Kalara.
Et d’ajouter : « Il m’a dit avoir compris que certaines de ses batailles passées, qu’il regrette sincèrement étaient gratuite. Il reconnaît ses erreurs, surtout après les messages de soutien que lui ont destiné de nombreux confrères, notamment Boris Bertolt et Jean-Bruno Tagne ».