Une décision qui fait trembler l’Extrême-Nord. 708 anciens membres de Boko Haram, dont 429 enfants, vont réintégrer les communautés qu’ils ont jadis terrorisées, soulevant des inquiétudes légitimes parmi la population.
L’annonce de cette réintégration réveille des souvenirs douloureux. Selon des témoignages recueillis par 237online.com, de nombreux villageois vivent encore avec les traumatismes des atrocités commises par Boko Haram :
- Villages incendiés
- Familles décimées
- Bétail volé
- Enlèvements d’enfants
- Marchés attaqués
« Comment peut-on nous demander de vivre aux côtés de ceux qui ont égorgé nos frères ? », s’interroge un chef traditionnel sous couvert d’anonymat.
Une réinsertion qui pose question
Si Francis Faï Yengo, coordinateur national du Comité DDR, affirme que ces repentis ont reçu une formation professionnelle pendant six ans au centre de Meri, de nombreuses questions restent sans réponse :
- La sincérité de leur repentir
- Le risque de récidive
- Les mécanismes de surveillance
- La protection des populations
Parmi les 2.967 anciens combattants encore au centre DDR, cette première vague de 708 personnes fait figure de test. Les autorités misent sur leur autonomie financière grâce aux kits d’activités génératrices de revenus, mais la population, elle, retient son souffle.