Le paysage des droits humains au Cameroun est en train de changer, et pas en bien. Des décisions récentes, telles que l’Arrêté n° 000122/A/MINAT et l’Arrêté n° 00121/A/MINAT du Ministre de l’Administration territoriale, ont semé le trouble parmi les défenseurs des droits humains. Ces textes suspendent ou annulent des organisations clés, limitant ainsi la liberté d’association et de réunion, des droits fondamentaux garantis par la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples.
Impact régional et réactions internationales
La suspension des activités du Réseau des organisations de défense des droits de l’homme en Afrique centrale ne touche pas seulement le Cameroun mais toute la région de l’Afrique centrale. La Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (la Commission) a exprimé son inquiétude face à ces mesures qui semblent resserrer l’espace civique. La Commission, par la voix de son président, le Commissaire Rémy Ngoy Lumbu, a appelé à la révision de ces restrictions et à la promotion d’un dialogue constructif avec les organisations concernées.
Un appel à la normalisation
La Commission invite les autorités camerounaises à reconsidérer leurs positions, à encourager la régularisation administrative des ONG si nécessaire, et à mettre fin aux pratiques qui étouffent la liberté d’expression et de réunion. Cet appel n’est pas seulement un rappel des obligations juridiques du Cameroun sous la Charte africaine, mais aussi une tentative de préserver le tissu social et politique du pays, où la diversité des voix et des opinions est essentielle pour une démocratie vivante.