Dans une volte-face surprenante, les évêques du Cameroun ont évité le sujet brûlant de la présidentielle 2025 lors de leur conclave à Buea, préférant braquer les projecteurs sur la corruption galopante qui gangrène le pays.
Un silence stratégique sur 2025
Le communiqué final de la conférence épiscopale met l’accent sur un impératif : la restitution des fonds détournés aux caisses de l’État. Les prélats exigent non seulement des sanctions exemplaires contre les coupables, mais surtout le remboursement intégral des sommes volées.
Ce repositionnement tactique des évêques soulève plusieurs questions :
- Pourquoi éviter soudainement le débat présidentiel ?
- Quelles pressions ont conduit à ce revirement ?
- La lutte contre la corruption est-elle un repli stratégique ?
- Les évêques gardent-ils leurs munitions pour plus tard ?
La conférence épiscopale semble avoir choisi une approche plus ciblée, préférant réserver ses messages politiques pour les diocèses. Cette stratégie pourrait permettre des prises de position plus nuancées et adaptées aux réalités locales, loin des polémiques nationales.
L’appel à une nouvelle vague de l’Opération Épervier résonne comme un avertissement aux élites politiques et économiques. L’Église pose ainsi les jalons d’un débat qui pourrait s’avérer crucial dans la perspective de 2025.