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Cameroun: Les bidasses sautent sur la presse et menacent des journalistes de mort

Le vendredi 02 novembre, Aristide Ekambi, journaliste au quotidien Mutations a reçu le coup de fil d??un certain Eddy, qui dit être chauffeur à Finex voyage. L??inconnu dit être porteur d??un courrier à lui destiné en provenance de Yaoundé. « Dépose le au service de communication de Finex, je le récupérerai le lendemain », lui répond le journaliste. Il sera rappelé quelques temps après par le même individu, qui confirme avoir laissé le courrier au lieu indiqué. Rendu le lendemain pour récupérer le

courrier, Aristide ne trouvera rien et sera informé plus tard par un cadre de Finex que deux individus non identifiés étaient à ses trousses
Le lundi 05 novembre, deux individus non identifiés font irruption au desk du quotidien Mutations à Douala et déposent une convocation signé d??Alain Désiré Eloundou, sous officier supérieur de gendarmerie. Celle-ci invite le journaliste à se retrouver et comparaître devant le suscité à la compagnie de gendarmerie de Douala I. Ce jour 06 décembre, Denis Nkwebo et Marion Obam, vice présidents du Syndicat national des journalistes du Cameroun se présentent à la légion de gendarmerie pour en savoir davantage sur la plainte. Ils sont reçus par Alain désiré Eloundou qui très vite va devenir très arrogant après avoir constaté qu??aucun des deux n??était la personne recherchée.
L??officier de police reconnaît que c??est bien lui et ses collègues qui ont appelé le journaliste pendant tout le week-end, se passant parfois pour ses proches. Leur objectif étant de l??interpeller. Alain désiré Eloundou qui refuse de dévoiler les motifs de la convocation fera allusion dans son propos au « harcèlement et perturbation par les écrits ». Toute chose qui fait penser qu??Aristide Ekambi est ainsi inquiété à la suite d??un article rédigé par ses soins sur des détournements présumés à la Camwater et qui serait à l??origine du limogeage de certains employés de cette entreprise.
Ce même jour 06 novembre, des journalistes notamment Salomon Amabo de Radio Equinoxe, Joseph OIinga du quotidien Le Messager, Gaspard Ngono et William Tchango du site Mboa.info qui couvraient pour le compte de leurs médias respectifs la marche organisée par le SDF ont été brutalisés par des gendarmes. Des téléphones portables, des enregistreurs et une caméra leur ont été confisqués. Ce matériel de travail ne leur a été restitué que plus tard, après une forte revendication du vice président du conseil syndical du SNJC, lui aussi impliqué.
Le SNJC dénonce ces menaces et man??uvres d??intimidations, et en conséquence, invite tous les journalistes camerounais et les travailleurs des médias, à se tenir prêts à obéir aux mots d??ordres qui seront donnés dans les prochains jours.
Fait à Douala, le 06 novembre 2012
Charles Ngah Nforgang
Secrétaire à la Communication et aux alertes

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