Cameroun: Les avocats explorent de nouveaux horizons

Des avocats camerounais

Le colloque sur « LES NOUVEAUX MARCHES DU DROIT », s’est ouvert ce mercredi 05 mai 2019 au palais des sports de Yaoundé.

Organisé par l’ordre des avocats au barreau du Cameroun, ce colloque de 02 jours réunit un peu plus de 1500 avocats venus des pays d’Afrique et de la France.

Comme toutes les sciences, le droit progresse très vite et le praticien doit constamment se remettre en cause, plus important encore, il doit se remettre à niveau, question de s’adapter et savoir saisir les nouvelles opportunités. Le bâtonnier Me Charles Tchakounté Patie, Me Eric Mbah et Me Emmanuel Tang, ont planté le décor des travaux lors de la cérémonie d’ouverture.

Les grandes réformes opérées en droit des obligations ces dernières années par certaines législations, l’implémentation des droits d’origine anglo-saxonne, l’effondrement des barrières des systèmes juridiques à la faveur du phénomène de mondialisation sont autant de changements qui pèsent sur le praticien du droit et l’obligent à élargir son champ d’activité pour ne pas rester à la traine. « Cette prolifération des instruments juridiques complexifie l’activité du praticien appelé alors à concevoir des logiciels conséquents dans son obligation à son tour, de satisfaire une demande tout autant évolutive », a précisé Me Emmanuel Tang, ancien président de l’Assemblée Générale des Avocats.

D’entrée de jeu, les exposants ont démontré que par « marché de droit » il faut entendre les niches de contentieux que recèle une branche de droit. En effet, derrière tout droit se cache un contentieux. Le bâtonnier insiste alors sur la nécessité de se spécialiser pour être encore plus compétent, aussi compétent que les avocats des pays développés. Le bâtonnier –Barreau du Sénégal insiste pour sa part, sur la nécessité d’explorer d’autres voies et de réintégrer d’autres secteurs comme la consultation et le conseil.

Reste qu’au cours des travaux, l’on puisse débusquer dans chaque secteur du droit, tous les gisements de contentieux latents, de manière à susciter l’envie d’explorer de nouvelles niches de droit. Le présent colloque se veut donc être un catalyseur intellectuel et un catalyseur juridique.

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