Cameroun : Le piège de la vie facile chez les Jeunes

vie facile chez les Jeunes

Argent sous condition, pactes alléchants, prostitution sont quelques chemins tortueux auxquels ils sont exposés.

Kribi vit dans la peur. En plus de ses plages, la cité balnéaire est devenue célèbre par ses actualités rocambolesques. Au début du mois de février, une correspondance se retrouve sur les réseaux sociaux. Elle évoque une pratique de sorcellerie au sein du Lycée bilingue de Kribi. Des élèves sont soupçonnés d’adhésion à une secte pour « multiplier de l’argent ». Personne ne souhaite se prononcer dans la ville. Mais l’histoire ressemble à toutes celles que beaucoup murmurent sans preuves concrètes : l’argent est devenu le nouveau patron. Il obnubile, fascine, dicte la conduite et impose le respect. Que se passe-t-il donc avec les jeunes ? Briller compte plus qu’avoir une capacité d’analyse et de compréhension au-dessus de la moyenne.
Les réseaux sociaux y sont pour beaucoup dans la surexposition de ces nouvelles valeurs. L’argent, c’est ce qui compte. Si on veut être quelqu’un, il faut en avoir. Facebook, Instagram, Snapchat et WhatsApp sont quelques plateformes privilégiées pour donner à voir de quoi le jeune est capable. La formule privilégiée, ce sont les « challenges ».

Des concours à peine voilés de beauté et d’aisance financière pour faire voir aux autres que l’on compte. Cela n’a l’air de rien, mais pousse beaucoup à chercher les moyens d’être à la hauteur de la compétition. De cette manière, sont promues des mœurs et pratiques à l’opposé des études, de l’endurance ou de la patience. Des élèves s’y adonnent, poussés par l’envie de se retrouver toujours sous les feux des projecteurs, sur le devant de la scène. Autre chemin privilégié, la prostitution. L’ingéniosité a poussé tant d’élèves à découvrir des actes adultes. Les uns servent d’appâts pour les autres. Ils jouent les proxénètes. Ils s’offrent aussi des espaces de plaisir aux frais de donneurs d’ordres tapis dans l’ombre ou à l’insu des parents.

Le sexe devient un jeu. Surtout, il devient rentable. Pour cause, la surexposition des contre-modèles, qui mettent l’argent et le matériel au cœur de leur être. Et qui réussissent à attirer suffisamment de lumière. Dans les faits, tous ne succombent pas à ce diktat de la lumière permanente. La communauté éducative se montre souvent dépassée. Pourtant, le salut passera assurément par elle. D’abord les parents qui devront se montrer plus vigilants et stricts. Mais aussi les enseignants et autres acteurs éducatifs, qui ne doivent négliger aucun détail, surtout pas le respect de la discipline.

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