En cette période de safou prune dont le meilleur ami est le manioc, les populations devront se méfier d’un mélange de genre et surtout pas confondre le manioc sauvage au comestible et en consommer !Malheureusement, une famille à Banka, essentiellement composée d’enfants et adolescents, est passée à côté du bon manioc hier quand elle travaillait au champ, déterrant pour s’en alimenter le manioc sauvage et s’approvisionnant des safous à un pas qui devraient constituer un régal au retour du champ.[pagebreak]C’est justement là que les problèmes commencent, car après consommé le tubercule tueur, les douleurs insoutenables dans le ventre ne tardèrent.
Encore sous éveil, les enfants ont le reflexe d’appeler les parents à cette heure au boulot de ce que tout va mal à la maison. Accourant, ils n’ont que le temps de constater que plus personne parmi leurs quatre enfant s de la famille n’est plus en état de dire un traitre mot ! Direction, hôpital Ad Lucem de Banka qui ne conjuguera que sa faiblesse face au cyanure qui coule naturellement dans le manioc normal et qui est en surdose dans le manioc sauvage que les enfants ont mangés.
Il ne restait plus que les trois lugubres lettres que les médecins malgré sont obligés d’écrire :dcd !La consternation était totale face aux parents qui voient s’envoler devant eux les quatre et uniques rejetons du coup, en public !
Faut dire que le dangereux manioc sauvage, qui tue sans regret, est discernable du manioc comestible par le fait que celui-ci tient sur un tubercule droit qui s’enfonce dans le sol et provient de la floraison du manioc.Il n’est donc formé que d’un unique tubercule, ce qui devrait largement le distinguer du bon manioc qui donne plusieurs tubercules qui s’éparpillent tout autour de la tige mère.
Celui-ci est une bouture de manioc que tout le monde peut s’en souvenir l’avoir planté à tel endroit au champ, d’ailleurs à la récolte, la bouture mère est toujours présente. Apprendre aux enfants à les distinguer est vraiment une tactique de survie.