De sa cellule, l’ancien Chef de la Cellule informatique du MINFI lance un appel déchirant au Président Paul Biya. L’équipe de 237online.com vous révèle les dessous d’une affaire où le lanceur d’alerte devient la victime du système qu’il a dénoncé.
Emmanuel Lebou, incarcéré depuis 2019, se retrouve dans une situation kafkaïenne. Après avoir dénoncé un réseau d’annulations frauduleuses des remboursements d’avances de solde au MINFI, il se retrouve paradoxalement accusé principal dans un dossier où le véritable suspect « jouit d’une protection extraordinaire du TCS ».
Un système qui protège les vrais coupables
L’absurdité de la situation atteint son paroxysme quand le MINFI refuse systématiquement de certifier les documents cruciaux pour la défense de Lebou. Un rapport d’audit de 2013, prouvant l’existence des fraudes avant sa prise de fonction en 2015, reste inaccessible malgré :
- Multiples demandes au MINFI
- Sollicitations auprès de la Direction des Affaires Juridiques
- Recours au Président du TCS
- Invocation de l’article 346 du code de procédure pénale
La lettre de Lebou au Président Biya, datée du 9 juillet 2024, sonne comme un ultime appel à la justice, révélant un système judiciaire qui semble plus enclin à étouffer la vérité qu’à la faire émerger. En attendant une hypothétique intervention présidentielle, un homme qui a osé dénoncer la fraude croupit en prison.