Cameroun: Le coup de grâce de Cavaye Yéguié contre les puissantes étrangères

En prélude à l’ouverture de la session parlementaire du mois de Juin, le président de l’Assemblée nationale a craché le feu sur la communauté internationale.

La position du Pan montre à quel point le Cameroun est jaloux de sa souveraineté. A chaque occasion , Cavaye Yéguié Djibril ne manque pas de préciser cette position , largement partagée par le pouvoir de Yaoundé. En ouvrant la 2e session 2019 de l’Assemblée nationale, le 10 juin dernier à Yaoundé, le président de la chambre basse du Parlement camerounais, a dénoncé les manœuvres des puissances étrangères dans la gestion de la crise anglophone. « (…) Tout est parti des revendications corporatistes.

Le mouvement a par la suite pris des allures séparatistes, animées par des bandes armées, instrumentalisées par des compatriotes égarés et soutenues par des puissances étrangères », a déclaré le président de l’Assemblée nationale lors de son discours d’ouverture de circonstance. Et d’ajouter, « pour justifier leur ingérence, les conspirateurs prétendent dénoncer le système politique camerounais qui serait, d’après eux, réfractaire à tout dialogue. Un système qui aurait consacré l’impunité et la violation des droits de l’homme. Un autre crédo des pourfendeurs du Cameroun est la gestion des déplacés internes et des réfugiés, une gestion qui, selon eux, serait un désastre humain. Malheureusement, toutes ces allégations manquent de fondements ».

Pour rappel, le Cameroun est empêtré depuis bientôt 3 ans dans une crise dans les deux régions anglophones du pays. Face aux revendications séparatistes qui ont suivi une grève des avocats et des enseignants, l’armée a été déployée dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Et régulièrement, des combats opposent les forces de défense aux militants séparatistes. Selon International Crisis Group, en 20 mois d’affrontements, le bilan est de plus de 1800 morts.

Des milliers d’habitants de cette partie du Cameroun ont fui au Nigeria ou alors dans d’autres villes camerounaises. Cette crise, pour laquelle l’ouverture d’un dialogue entre les parties en conflit est annoncée, a valu au Cameroun des dénonciations d’atteinte aux droits de l’homme, aussi bien de la part des ONG internationales, du Parlement européen, que des pays comme les États-Unis.

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