Cameroun : Le corps d’une lycéenne sorti d’un puits à Kekem

Un cadavre au sol

Au lieu de faire l’enquête sur le drame, la police tente d’intimider les éventuels témoins.

L’unique fille de la 1ère F4, option génie civil, du Lycée technique de Kekem, n’est plus. En effet, le corps sans vie d’Inès Tchouamaleu, 19 ans, a été retiré d’un puits du quartier 5 de la ville de Kekem, le samedi 15 mai 2021. Originaire de la localité de Bayon par Fomessa II, dans l’arrondissement voisin de Banwa, la jeune fille habitait chez une nourrice à Kekem, pour fréquenter le lycée technique. Vendredi soir, la lycéenne a laissé la maisonnée endormie avant de sortir par la fenêtre et se rendre à Whatsapp, un lieu de plaisance où elle avait rendez-vous avec des amis.

Selon une version, ils auraient tenté de fuir une patrouille de police qui les a poursuivis dans l’obscurité. Plus agile, elle est allée plus loin, même si elle a été rattrapée. Une autre soutient au contraire qu’y étant, son concubin, un policier du commissariat local, s’est invité sur renseignement, pour lui remonter les bretelles, au motif que sa manière de danser avec un autre homme était suspecte. S’en suivra une grosse chamaillerie, au cœur de la nuit. Mais la femme, qui a témoigné les avoir entendus discuter bruyamment, est désormais introuvable.

Selon un membre de sa famille, l’hypothèse d’une noyade est à exclure. Son ventre n’était pas ballonné au moment de sa sortie du puits et des traces de coup sont visibles sur le corps. Preuve qu’elle a été torturée à mort avant d’être jetée dans le puits. Le sous-préfet est allé voir le corps dans le puits. Mais n’a donné aucune déclaration officielle, malgré une tension perceptible dans la ville. Des jeunes remontés veulent que la lumière soit faite sur l’affaire.

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