Cameroun: Le commandant de la brigade de gendarmerie d’Ashong tué dans le Nord-ouest

Un gendarme a été tué ce week-end à Batibo, une commune de la région du nord-ouest du Cameroun anglophone, en proie à des tensions meurtrières entre séparatistes anglophones et forces de l’ordre depuis plusieurs mois, a indiqué lundi un responsable local.
Le commandant de la brigade de gendarmerie d’Ashong, dans l’arrondissement rural de Batibo, a été tué samedi par des personnes non identifiées, selon le député de Batibo, Joseph Mbah-Ndam.
Le corps du gendarme a été retrouvé dans des circonstances qui demeurent floues, ont rapporté plusieurs sources locales.
« Il s’agit du seul corps que l’on a retrouvé bien que certains parlent de plusieurs soldats disparus« , a ajouté Joseph Mbah-Ndam.
D’après lui, les habitants d’Ashong ont quitté pour la plupart leur village après la découverte du corps.
Les autorités camerounaises n’avaient pas réagi lundi.
Jeudi 8 mars, le ministre de l’Intérieur Paul Atanga Nji avait pris des mesures restreignant la circulation des motos-taxis afin d’éviter de nouvelles attaques meurtrières des sécessionnistes dans la région.
Un renfort sécuritaire a été envoyé sur place au cours du week-end pour traquer les séparatistes anglophones, selon une source proche de l’armée dans la région.
Les séparatistes anglophones, via les réseaux sociaux, font état d’actions de représailles de l’armée dans la zone depuis plusieurs jours. La population s’est réfugiée dans les campagnes, selon eux.
Mercredi, un soldat avait été tué et trois élèves blessés à Batibo dans une attaque de « milices terroristes » anglophones, selon Paul Atanga Nji.
Deux responsables administratifs avaient été enlevés en février dans cette même région par des séparatistes anglophones.
Selon des sources sécuritaires et administratives, Batibo est une des régions les plus « tendues » du Cameroun anglophone.
La situation sécuritaire des régions anglophones du Cameroun s’est considérablement dégradée depuis que 47 séparatistes, dont leur leader Sisiku Ayuk Tabe, ont été extradés, fin janvier, du Nigeria vers le Cameroun.
A ce jour, selon des sources concordantes, aucun de leurs proches ou avocats n’a eu accès à eux.

Avec AFP

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