237online.com

L'ouverture sur le Cameroun

Cameroun : La route Yaoundé-Maroua, un enfer de 1311 kilomètres

Route enclavee

D’après une enquête exclusive, le périple Yaoundé-Extrême-Nord s’apparente à un véritable parcours du combattant. Le trajet théorique de 23 heures se transforme régulièrement en une aventure de plusieurs jours, jonchée de pannes, de retards et d’imprévus. Les voyageurs, pris en otage par un système de transport défaillant, doivent faire preuve d’une patience à toute épreuve.

Une infrastructure routière à l’agonie

La situation est alarmante : alors que le coût kilométrique du bitumage au Cameroun atteint des sommets (205 millions FCFA contre 100 millions en moyenne en Afrique), l’état des routes ne cesse de se dégrader. Le tronçon Yaoundé-Ngaoundéré, artère vitale de 828 kilomètres, illustre parfaitement ce paradoxe. Les nids-de-poule géants, les pannes fréquentes et les accidents mortels sont devenus le quotidien des usagers.

Un monopole qui étouffe les alternatives

Le transport routier est dominé par quelques acteurs qui imposent leurs conditions. Touristique Express, qui règne en maître sur l’axe Centre-Grand Nord, a progressivement augmenté ses tarifs sans améliorer la qualité de service. Le train, alternative théorique, souffre d’infrastructures vétustes et inspire la méfiance depuis la catastrophe d’Eseka. Quant au transport aérien, il est quasi inexistant sur ces destinations, avec des aéroports régionaux aux infrastructures limitées.

Cette situation ubuesque révèle un besoin urgent de réformes profondes dans le secteur des transports. Entre les promesses d’autoroutes qui tardent à se concrétiser et les investissements qui semblent se perdre dans les méandres administratifs, les Camerounais continuent de subir un système de transport digne d’une autre époque.

Par Jean-Paul Dzomo Nana pour 237online.com

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *